Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa, a affirmé, mardi à Téhéran, que la 9e session de la conférence de l'Union des pays membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) revêtait une importance particulière face aux défis majeurs auxquels fait face le monde musulman du fait des conflits et de l'instabilité, appelant à la mobilisation des énergies et à la conjugaison des efforts pour les relever. M. Ould Khelifa a, dans une allocution, plaidé en faveur de "décisions efficaces et effectives" susceptibles d'élargir et de consolider la solidarité entre les peuples musulmans, de répondre aux exigences nouvelles et d'"unifier les positions sur les questions en rapport avec le devenir des peuples". "Quelle que soit l'ampleur des défis et des difficultés qui se posent au monde musulman, une coordination des efforts s'impose pour que la ville d'Al Qods Echarif reste parmi les priorités et une question figurant au centre des réunions régionales", a-t-il précisé. Il a réitéré le soutien constant de l'Algérie au peuple palestinien pour le recouvrement de ses terres et de ses droits inaliénables et à l'établissement d'un Etat aux frontières de 1967 "jouissant d'une pleine souveraineté avec El-Qods Echarif pour capitale". Il a, dans le même contexte, appelé à contrecarrer les tentatives israéliennes de judaïsation et de déni des chartes internationales et décisions onusiennes y afférentes. D'autre part, M. Ould Khelifa a souligné la position de l'Algérie prônant "le dialogue sérieux entre les composantes du peuple syrien afin de préserver l'unité de la Syrie, garantir sa sécurité et la prémunir de toute ingérence étrangère", rappelant que l'Algérie "n'a ménagé aucun effort pour accueillir les frères syriens sur son sol au nom de l'histoire et des relations communes". Il a réaffirmé la position ferme de l'Algérie, fondée sur le bon voisinage, la politique de non-ingérence dans les affaires internes des pays et le respect de leur souveraineté, outre l'appel au dialogue pour parvenir à des solutions politiques consensuelles aux conflits nationaux, régionaux et internationaux. M. Ould Khelifa a estimé que le terrorisme transfrontalier compte parmi les phénomènes dangereux dont souffre la nation musulmane. Il rappelé "les atteintes à l'Islam par les groupes extrémistes, les campagnes islamophobes menées contre l'Islam et les Musulmans et l'exploitation de la déviation de certains individus et groupes". Il a également appelé "à corriger ces idées erronées, à défendre les symboles religieux et toutes les religions monothéistes qui s'accordent dans l'appel à la fraternité, à la solidarité et à la paix". Le terrorisme sous toutes ses formes, le crime transfrontalier et le trafic de drogues, sont de graves menaces pour la paix et la sécurité internationales, a-t-il souligné, appelant à lutter contre le terrorisme et à tarir ses sources de financement, à travers notamment le non-paiement de rançons aux terroristes que l'Algérie œuvre à consacrer au niveau international. L'Union des pays membres de l'OCI est forte de par la composante représentative de ses membres, ainsi que par ses compétences qui doivent être exploitées au service des intérêts suprêmes des peuples et des objectifs nobles. Il a saisi l'occasion pour évoquer la position de l'Algérie "favorable à tout ce qui est de nature à renforcer l'entente, la sécurité et la paix dans les pays musulmans", ajoutant qu'elle "est proche d'une échéance nationale importante qui aura lieu dans un climat empreint de démocratie, grâce aux réformes engagées par le président de la République et les lois élaborées dans ce sens, à la lumière des multiples réalisations et du rétablissement de la sécurité et de la stabilité en l'absence desquelles le développement accuserait un retard et la société aurait beaucoup à perdre en termes de relations, de cohésion et de coexistence pacifique", a-t-il conclu.