Dans son intervention à la 26e session du sommet arabe, M. Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation et représentant du président de la République, a appelé à la préservation de la sécurité arabe, mettant en avant l'appel de l'Algérie à "soumettre l'initiative de création d'une force militaire arabe commune à un examen plus approfondi dans le respect de la souveraineté de chaque pays, à même d'optimiser les chances d'aboutissement de ce projet"". En soulignant que "la préservation de la sécurité arabe est, sans nul doute, l'un des principaux défis qui se posent à notre nation arabe, d'où l'impératif de définir un mécanisme qui nous permette de mieux faire face aux menaces qui guettent nos pays", a-t-il indiqué samedi à Charm El Cheikh. Outre, M. Bensalah a rappelé que "l'approche algérienne pour éradiquer le terrorisme, ce phénomène transnational ne s'est pas limitée à la dimension sécuritaire, elle a aussi englobé la relance du dialogue et de la réconciliation nationale, en proposant des alternatives et des stratégies globales". Il a émis le vœu que le centre des Nations unies pour la lutte contre le terrorisme (UNCCT) accède à la requête du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur (CMAI), lors de sa dernière réunion à Alger, pour programmer une rencontre internationale consacrée à la lutte antiterroriste, en vue d'examiner ce phénomène et proposer les moyens de le contrer", a-t-il indiqué lors son allocution. Le diplomate algérien a souligné, également, la nécessité d'adapter le système d'action arabe commune aux exigences de l'heure prônant à cet effet une méthodologie qui repose sur l'efficacité dans la prise en charge des préoccupations des populations arabes. Le système d'action commune arabe est tenu aujourd'hui, au regard des responsabilités qui lui incombent, de s'adapter aux exigences de l'heure à travers une méthodologie qui repose sur l'efficacité dans la prise en charge des préoccupations de nos peuples pour concrétiser nos aspirations pour ce qui est de la promotion de notre organisation panarabe séculaire", a soutenu M. Bensalah. Il a rappelé que la nation arabe traversait une étape cruciale de son histoire marquée par des défis et menaces aussi multiples que complexes. "En tête des menaces qui pèsent sur nos pays, celle que représentent les organisations terroristes qui, sous couvert de la religion et tirant profit de situations de tension et de protestation sociales, se sont faufilées dans notre région arabe", avant de préciser, ainsi que "des groupuscules qui se sont développés au point de s'autoproclamer Etat et armée trouvent leur financement notamment dans l'argent des rançons, des ressources naturelles accaparées et dans le trafic d'armes et de drogue", a-t-il soutenu. Evoquant l'expérience de l'Algérie, M. Bensalah a rappelé que "l'Algérie qui a souffert, une décennie entière, des affres du terrorisme n'a eu de cesse de mettre en garde contre ce fléau".
Bensalah a évoqué le rôle de l'Algérie en Libye Entre autre, concernant la crise en Libye et les efforts consentis pour son règlement, il a indiqué que "l'Algérie a consenti des efforts colossaux dans le cadre du mécanisme des pays voisins pour rapprocher les vues des antagonistes libyens et réunir les conditions idoines pour rassembler toutes les parties à l'exception des groupes terroristes, reconnus comme tels. M. Bensalah a poursuivi, notamment que "l'Algérie a récemment abrité une réunion dans le cadre du dialogue interlibyen, sous l'égide des Nations unies rappelant que les participants à cette réunion ont retenu un accord de principe sur la formation d'un gouvernement national pour la mise en place des institutions constitutionnelles dans le cadre d'un règlement politique loin de toute ingérence étrangère. Pour ce qui est de la crise syrienne, le responsable algérien a regretté que "le conflit dans ce pays perdure sans qu'aucune perspective de règlement n'apparaisse" et que "la situation se dégrade de plus en plus tant sur le plan sécuritaire qu'humanitaire" réitérant l'appel de l'Algérie à l'intensification des efforts en vue d'une solution politique au conflit dans ce pays.
M. Bensalah soutient le Yémen et la Palestine Concernant les développements de la situation au Yémen, M. Bensalah a appelé les antagonistes à renoncer à la violence et aux positions radicales et à reprendre le dialogue sur la base des règles du processus politique et des recommandations de la conférence du dialogue national inclusif. Evoquant la question palestinienne, M. Bensalah a appelé la communauté internationale, précisément le Conseil de sécurité de l'Onu, àa assumer sa responsabilité pour faire obligation à Israël de se conformer à la légalité internationale. Il a fait part, dans ce contexte, du soutien de l'Algérie à la demande de l'autorité palestinienne d'accéder aux conventions et autres mécanismes internationaux notamment la Cour internationale de justice. Pour l'Algérie, a enchaîné M. Bensalah, le règlement du conflit arabo-israélien passe par une paix juste et globale sur la base du retrait israélien des territoires palestiniens et arabes occupés et l'instauration d'un Etat palestinien avec sa capitale Al Qods sur les frontières de 1967 conformément aux décisions de la légalité internationale et l'initiative de paix arabe. Après avoir réaffirmé le soutien indéfectible de l'Algérie à la cause palestinienne, il a annoncé que le pays s'était acquitté de tous ses engagements financiers à l'égard du peuple palestinien afin de contribuer à alléger ses souffrances. Pour conclure il a exprimé la satisfaction de l'Algérie quant aux avancées concrétisées par l'Egypte dans son processus démocratique rendant hommage au gouvernement égyptien pour ses efforts visant à conforter ces acquis par la consolidation du développement. Il a salué également les réalisations accomplies par la Tunisie qui lui ont permis d'amorcer une étape nouvelle pour la consolidation de la sécurité, la stabilité et le développement au mieux des aspirations du peuple tunisien frère. M. Bensalah a enfin réaffirmé la solidarité totale de l'Algérie avec la Tunisie, peuple et direction, dans sa lutte contre le terrorisme.