Le gouvernement irakien a annoncé mardi soir la "libération" de Tikrit des mains de l'Etat islamique (EI). Le groupe islamiste tiendrait toutefois toujours des positions dans cette ville du nord de l'Irak qu'il contrôlait depuis juin. Sur Twitter, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a annoncé "la libération de Tikrit et félicité les forces de sécurité irakiennes et les volontaires pour cette étape majeure". Cette annonce a été immédiatement nuancée par le porte-parole de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, Kim Michelsen. Selon lui, "certains secteurs (de Tikrit) sont toujours sous le contrôle de (l'EI) et un travail important reste à faire". Un communiqué publié par les services de M. Abadi le laisse également entendre. "Nos forces de sécurité ont atteint le centre de Tikrit et libéré les parties sud et ouest, et elles se battent maintenant pour le contrôle total de la ville", indique ce texte. 40% de la ville contrôlés Selon le chef de la commission de sécurité de la province de Salaheddine, dont Tikrit est le chef-lieu, 40% de la ville ont été repris à l'EI. Les forces irakiennes auraient notamment pris le contrôle du siège de l'administration et du principal hôpital de cette ville à prédominance sunnite, occupée depuis juin par l'EI. Des centaines de djihadistes sont cependant toujours retranchés dans la ville, dont ils tiennent au moins trois quartiers ainsi que l'immense palais présidentiel de Saddam Hussein.
Massacre en Syrie En Syrie, des combattants de l'EI ont attaqué dans la nuit de lundi à mardi un village des environs de Hama (ouest), faisant au moins 37 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). La télévision publique syrienne a de son côté fait état de 44 morts et d'une vingtaine de blessés. Selon une source militaire syrienne, l'armée gouvernementale a repoussé l'assaut sur Majaoubé, localité située à 60 km à l'est de Hama. "Daech a essayé d'attaquer le village et l'attaque a été repoussée, un grand nombre de terroristes ont été tués. Désormais, l'armée a pris le contrôle sur le village", a affirmé cette source. Selon l'OSDH, une organisation proche de l'opposition et basée à Londres, les djihadistes ont tué des familles entières. Les victimes ont été "exécutées par balles, brûlées et décapitées", affirme l'ONG. Selon elle, des membres des communautés alaouites - une branche de l'islam chiite à laquelle appartient Bachar al Assad - et ismaéliennes font partie des victimes. Ces deux mouvements religieux sont qualifiés d'hérétiques par l'EI.