Les Bourses européennes ont terminé lundi en forte baisse, redoutant un nouvel échec des négociations entre la Grèce et ses créanciers après l'évocation la veille d'un défaut grec. Les banques ont nettement reculé. La Bourse d'Athènes a perdu près de 5%, sur fond de craintes renouvelées d'un échec des négociations. "Le principal problème pour le marché est l'instabilité et l'incertitude véhiculées par les discours sur la Grèce, ce qui se traduit par une importante baisse des indices", résume Mikaël Jacoby, responsable du courtage Europe continentale d'Oddo Securities. Le marché est pénalisé par l'absence de visibilité et le fait que "l'incertitude peut durer encore un peu de temps", explique M. Jacoby. L'Eurostoxx 50 a cédé 1,85%. La Bourse de Paris a terminé en forte baisse (-1,75%). L'indice CAC 40 a perdu 85,83 points à 4 815,36 points, dans un volume d'échanges assez nourri de 4,0 milliards d'euros. La séance précédente, il avait déjà perdu 1,41%. Les banques ont nettement reculé. BNP Paribas a perdu 2,42% à 53,96 euros, Crédit Agricole 2,61% à 13,05 euros et Société Générale 2,30% à 41,91 euros. Le secteur automobile a également souffert de la défiance du marché, à l'image de PSA Peugeot Citroën (-4,01% à 17,97 euros) et Renault (-2,34% à 92,45 euros), Valeo (-3,84% à 142,90 euros) et Faurecia (-4,67% à 37,65 euros). Les valeurs aéronautiques ont reculé. Airbus Group a lâché 1,90% à 59,29 euros. Elior a profité (+0,92% à 18,16 euros) du relèvement de sa recommandation à "surpondérer" contre "neutre" par Barclays. La Bourse de Londres a terminé en nette baisse de 1,10%. A la clôture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 74,40 points pour terminer à 6 710,52 points. Le secteur financier a nettement reculé à Londres: Barclays a chuté de 1,76% à 264,95 pence, HSBC de 1,27% à 600 pence et RBS de 1,93% à 350,50 pence, Lloyds reculant pour sa part de 0,66% à 86,38 pence. Standard Chartered a dévissé pour sa part de 2,44% à 1 038 pence. La compagnie aérienne EasyJet a perdu 2,27% à 1 550 pence, attirant dans son sillage le groupe IAG (compagnies British Airways et Iberia) qui a cédé 1,83% à 508,50 pence. Les valeurs minières se sont de leur côté enfoncées à cause d'un nouveau repli des cours des minerais: Anglo American a perdu 1,15% à 994,40 pence, BHP Billiton 1,49% à 1320,50 pence et Rio Tinto 0,88% à 2 806,50 pence. La Bourse de Francfort a chuté à nouveau lundi. L'indice Dax des valeurs vedettes a dégringolé de 1,89% à 10 984,97 points, repassant sous la barre des 11 000 points pour la première fois depuis fin février et après avoir déjà abandonné plus de 1% vendredi soir. L'indice des valeurs moyennes, le MDax, n'a pas davantage brillé, avec une baisse de 1,91% à 19 627,76 points. L'incertitude quant à la Grèce a fortement pesé sur les valeurs du Dax qui ont toutes plongé dans le rouge, à l'exception du chimiste de spécialité Lanxess qui a tiré son épingle du jeu en progressant de 0,52% à 52 euros. Henkel a en revanche glissé de 1% à 104,40 euros. Deutsche Telekom a reculé de 2,47% à 15,03 euros. En queue d'indice, Deutsche Bank a cédé 2,60% à 27,71 euros, devant le groupe de BTP HeidelbergCement (-2,87% à 70,76 euros) et sa rivale Commerzbank, lanterne rouge du jour (-2,89% à 11,44 euros). Sur le MDax, Metro a perdu 4,66% à 29,56 euros. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 0,98% à 473,07 euros, la quasi-totalité des titres terminant la séance dans le rouge. La baisse la plus importante a été enregistrée par le spécialiste de l'aménagement des ports Boskalis, qui a cédé 2,27% à 42,59 euros. La Bourse de Madrid a fortement chuté, perdant 1,71%, à 10 842,1 points. Toutes les valeurs de l'indice Ibex-35 sauf une ont fini dans le rouge. Les banques ont particulièrement souffert: Santander, numéro un en zone euro par la capitalisation, a plongé de 2,18%, à 6,34 euros, BBVA a fini en repli de 1,93%, à 8,85 euros et CaixaBank a enregistré le même recul, -1,93%, à 4,26 euros. Le groupe de construction espagnol Sacyr a essuyé le plus fort plongeon, perdant 4,51%, à 3,45 euros. La Bourse de Lisbonne a clôturé en forte baisse de 2,33% à 5 627,05 points. Le groupe de BTP Teixeira Duarte s'est écroulé de 9,65% à 0,54 euro tandis que son concurrent Mota Engil a dévissé de 7,22% à 2,11 euros. La Banque BCP (-6,76% à 0,08 euro) et le papetier Altri (-5,02% à 3,37 euros) font partie des valeurs ayant le plus perdu. Le groupe de presse Impresa est le seul à avoir clôturé dans le vert (+0,82% à 0,86 euro). La Bourse suisse a démarré la semaine dans le rouge, l'indice SMI bouclant la séance sur un recul de 1,13% à 8 924,67 points. Geberit, le fabricant d'équipements sanitaires, a affiché la plus forte baisse, cédant 2,01% à 326,90 francs suisses. Roche, une des plus grosses pondérations de la place, a également pesé sur l'indice, chutant de 1,86% à 263,70 francs suisses. Toutes les valeurs du SMI ont terminé en terrain négatif, à l'exception de Transocean, l'opérateur de plateformes pétrolières, qui est resté inchangé à 16,40 francs suisses. La Bourse de Milan a terminé en forte baisse de 2,40% à 22 328 points. Les valeurs bancaires ont particulièrement souffert, perdant jusqu'à 4,83% à 6,995 euros pour Ubi Banca ou 3,82% à 6,035 euros pour UniCredit. BMPS a pour sa part reculé de 4,12% à 1,72 euro. Le constructeur Finmeccanica a cédé 3,88% à 11,41 euros. La Bourse de Bruxelles a abandonné 1,61% à 3 573,19 points. Aucune des valeurs du Bel 20 n'a vu son cours progresser au cours de la séance. Les plus fortes baisses ont été enregistrées par le bancassureur KBC (-2,95% à 58,19 euros), suivi par le groupe de services automobiles D'Ieteren (-2,86% à 33,40 euros) et le laboratoire pharmaceutique UCB (-2,43% à 62,28 euros).