Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Beboui qui a participé à la réunion gouvernement-walis, a affirmé qu'elle a permis de donner de nouvelles orientations pour améliorer l'action des élus locaux auxquels ont été confiés de nouvelles missions dans le cadre du développement local. Lors d'un point de presse tenu à la fin des travaux de la réunion gouvernement, Bedoui a déclaré que "la rencontre a permis de donner de nouvelles orientations aux walis auxquels ont été confiés les missions de créations d'activités et d'emplois, l'implantation d'investissements et d'entreprises et l'amélioration de l'attractivité économique des territoires dont ils ont la responsabilité". "Désormais, les walis seront évalués sur ces plans qui constituent les indicateurs de performance de la gestion locale", a-t-il averti.
Un autre défi à relever L'élaboration d'une nouvelle vision économique et la modification des modes de fonctionnement et de régulation constituent, selon le ministre, l'autre défi à relever compte tenu de la conjoncture actuelle qui se caractérise par la baisse des cours du pétrole sur les marchés internationaux. M. Bedoui a exhorté les walis à aller vers les potentiels investisseurs et à faire la promotion des atouts de leurs régions, on les appelant aussi à mettre en place des dispositifs d'accompagnement continu pour encourager l'investissement productif. Le ministre a assuré que la promotion de l'investissement national constitue "une priorité", mettant l'accent sur la nécessité de trouver les solutions aux contraintes et aux entraves qui empêchent son développement, en "mettant fin, notamment aux comportements bureaucratiques qui paralysent les initiatives et portent préjudice à l'économie nationale".
Des instructions données aux walis Il a indiqué que des instructions ont été données aux walis pour veiller personnellement à la réception rapide de la cinquantaine de parcs industriels en cours de réalisation. Conformément aux orientations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, des mesures ont été prises pour rationaliser les dépenses publiques, a rappelé M. Bedoui qui a affirmé que des instructions ont été données aux walis pour faire preuve de la même discipline dans l'allocation et l'utilisation des deniers publics. La rencontre gouvernement-walis qui intervient à quelques jours de la rentrée sociale a permis également, a-t-il poursuivi, d'exhorter les walis à s'assurer de la mobilisation des moyens humains et matériels adéquats pour "réunir toutes les conditions de réussite" et à poursuivre leurs efforts pour "l'amélioration du quotidien du citoyen". Des consignes ont été, ainsi, données pour poursuivre les réformes visant la réhabilitation et la modernisation des services administratifs publics et à être à l'écoute des préoccupations du citoyen, en consécration du principe de la démocratie participative, a affirmé le ministre. Cette réunion gouvernement-walis a permis, en outre, "un échange de vues et l'adoption de décisions importantes devant permettre de rattraper les lacunes et définir une feuille de route que tout un chacun est appelé à mettre en œuvre", a conclu M. Bedoui.
Les lois de la République seront appliquées scrupuleusement Dans un autre contexte, le ministre, a affirmé samedi à Alger que les lois de la République s'appliqueront scrupuleusement concernant les propos de Madani Mezrag faisant état de son intention de créer un nouveau parti politique. Soulignant que "nous sommes dans un Etat de Droit et la République algérienne démocratique et populaire est régie par des lois qui sont appliquées scrupuleusement", en réponse à une question sur les propos de l'ancien responsable de l'AIS, Madani Mezrag, faisant état de son intention de créer un nouveau parti. "On fait état d'intentions mais le ministère de l'Intérieur qui est une institution officielle ne fonde pas ses réponses sur de simples intentions, il y a des lois à appliquer", a insisté le ministre précisant que son département ministériel "n'a été destinataire d'aucune demande et si tel est le cas, nous répondrons par les voies légales et conformément aux textes de loi". En vertu de la loi portant charte pour la paix et la réconciliation nationale initiée par le président de la République Abdelaziz Bouteflika et plébiscitée par le peuple en 2005, les personnes impliquées dans la tragédie nationale sont interdites de toute activité politique, rappelle-t-on.