Au mois de juin dernier le conseiller au département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI et également chef de la mission du FMI en Algérie, Zeine Zeidane avait déclaré que l'Algérie doit mener une politique macroéconomique "prudente" et engager des "réformes structurelles" dans le secteur des exportations. Pour le représentant du FMI, il s'agit d'une politique macroéconomique prudente "qui permet de réduire, d'une part, la demande intérieure et d'assurer, plus particulièrement, la consolidation budgétaire et, d'une autre part, d'améliorer la compétitivité extérieure du pays et d'éviter que le taux de change soit surévalué". "Ces politiques permettent de réduire la demande d'importations et de renforcer la compétitivité externe de l'offre intérieure algérienne", a-t-il considéré. Le lendemain, le développement de l'industrie et l'amélioration du climat des affaires en Algérie ont été au centre des entretiens entre le ministre de l'Industrie et des Mines Abdessalem Bouchouareb et le chef de mission du Fonds monétaire internationale (FMI) en Algérie Zeine Zidane. M. Bouchouareb a souligné "les efforts consentis par l'Algérie pour accélérer la croissance économique qui passe par la relance de l'industrie et la promotion de la production nationale", précise un communiqué du ministère. Et pas plus tard que dimanche dernier le ministre de l'Industrie et des Mines Abdessalem Bouchouareb a souligné les efforts de l'Algérie pour accélérer sa croissance économique, lors de ses entretiens avec le chef de division au département Moyen-Orient et Asie Centrale du Fonds monétaire international Jean-François Dauphin. Au cours de cette audience, M. Bouchouareb, a indiqué que la croissance économique "passe par la relance de l'industrie et la promotion de la production nationale afin d'améliorer la résilience de l'Algérie face aux perturbations des cours du baril de pétrole", selon un communiqué du ministère. Et c'est dans ce même ordre d'idée que le ministre a rappelé les principaux axes de la politique d'ajustement par l'offre que développe le secteur notamment par l'accélération de la réalisation de grands projets industriels, la réorganisation et l'appui à la redynamisation du secteur public et l'amélioration du climat des affaires. Et au ministre d'expliquer que des ajustements seront appuyés par un code des investissements "rénové et plus efficace" en cours d'élaboration et un dispositif plus performant de gestion de l'accès au foncier. Le ministre a relevé par ailleurs que le secteur agit dans le cadre de ses prérogatives pour "réserver les ressources publiques aux projets productifs prioritaires en cohérence avec la stratégie de diversification économique et de relance de la croissance". De son côté, le chef de division au département Moyen-Orient et Asie Centrale du Fonds monétaire international Jean-François Dauphin a exprimé sa satisfaction des projets, des réformes et des actions menées par le gouvernement algérien lesquels "pourraient amortir le choc pétrolier". Il a ajouté que la chute des prix du pétrole qui a eu des répercussions à l'échelle mondiale et notamment pour les pays exportateurs de brut comme l'Algérie, se maintiendraient "durablement" selon les analyses du FMI et qu'en conséquence elle "contraindra à accélérer le rythme des ajustements macroéconomiques dans plusieurs pays". A rappeler que le 3 septembre dernier Le ministre de l'industrie et des mines, Abdeslam Bouchouareb, avait indiqué à Relizane, que les efforts actuels du gouvernement tendent à encourager et à renforcer l'investissement pour mettre en place une économie solide non dépendante des hydrocarbures. "La politique nationale de développement vise à augmenter la contribution du secteur industriel au développement national", a-t-il ajouté. Par ailleurs, le ministre a expliqué que les efforts de l'Etat tendent à orienter les investissements industriels vers l'exploitation de certains créneaux comme la métallurgie, la pétrochimie, la mécanique, les textiles, les industries de transformation et l'agroalimentaire. M. Bouchouareb a, par ailleurs, rappelé les nouvelles dispositions de la loi de finances complémentaire donnant aux walis le pouvoir de retenir les projets d'investissement. Enfin et dans ce même ordre d'idée, le ministre avait estimé le 29 août dernier en évoquant les efforts des autorités publiques dans l'amélioration du climat des affaires et l'encouragement de l'investissement, que les collectivités locales ont un rôle-clé dans le Doing business et la concrétisation de la nouvelle stratégie industrielle.