-A tous ceux qui ont vite fait d'enterrer le rôle et la mission du DRS, suite au départ à la retraite du général de corps d'armée, Mohamed Médienne, le communiqué émis jeudi par la présidence de la République rappelle à tout ce monde à l'affut de la moindre mutation que : " Les changements opérés au sein du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) s'inscrivent dans le cadre d'une ''architecture en place depuis un quart de siècle, et ont pour objectifs de renforcer la capacité et l'efficacité des services de renseignements du pays, et de les adapter aussi aux mutations politiques nationales ". Cette mise au point intervient au bon moment et précise à tout le monde qu'il s'agit d'un train de mesures ou d' " architecture " qui se poursuivent depuis 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique. Un processus qui sera couronné prochainement par un projet de révision constitutionnelle. Déjà, des voix s'élèvent pour dire que les réformes ou la structuration de ce service de renseignement et de sécurité est le préalable à la confirmation de l'amorce viable de l'instauration d'un Etat civil moderne et le fait d'écarter le DRS et les autres services de la politique est une bonne chose mais aussi une décision de fond qui participerait à l'émergence d'une Constitution démocratique à plus d'un titre. A travers cette " architecture ", le DRS est en mesure de jouer son rôle central dans ses ambitions de grand Département sécuritaire du pays. Ceci confirme une énième fois que le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, ministre de la Défense nationale, chef suprême des Forces armées poursuit le programme de développement des Forces armées modernes avec le volontarisme cette fois-ci politique. C'est pourquoi il faut examiner les changements opérés au sein du DRS comme pour l'essentiel s'inscrivant dans la sauvegarde de son image, d'un service de renseignement fort, solide et plus que jamais compétent et intelligent dans la poursuite de ses missions d'intérêt national majeur. A ce propos, le texte du communiqué de la Présidence de la République précise que : Ces réformes ont également concerné, chaque fois que nécessaire, les institutions chargées de la préservation de la sécurité, à l'image des réorganisations entamées et des changements réalisés au niveau du DRS, lequel a concouru avec abnégation à la sauvegarde de l'Etat, assume des missions d'intérêt national majeur et recèle des ressources humaines aux compétences avérées ". Tout indique que le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika s'apprête à donner plus de missions stratégiques du DRS appelé à se concentrer plus sur les questions de sécurité et devient plus professionnel. C'est dire que les réformes engagées ne peuvent qu'être positives pour ce corps de sécurité. En effet, la recrudescence du terrorisme dans les pays voisins, la précarité sécuritaire dans la région ont astreint le chef de l'Etat à réorganiser le DRS. Et à travers la récente signature d'un décret, en vue de réduire la présence du DRS au sein des institutions publiques, le président Bouteflika a tenu à amener ce Département à devenir plus professionnel et à s'éloigner du champ politique. Donc la situation régionale et internationale a montré de nouveau le retour des défis militaires et sécuritaires même dans le voisinage de l'Algérie. Sur cette toile de fond, il semble prioritaire de dire que les réformes ambitieuses engagées par le chef de l'Etat tant au sein de l'ANP, de la Gendarmerie et de la Sûreté nationales, son volontarisme politique suffisant étaient indispensables pour accompagner les mutations nationales en cours. -Le printemps arabe " accompagné de graves problèmes d'anarchie, d'insécurité et de division des sociétés arabes a donné à l'Etat algérien l'impulsion décisive à de nouveaux efforts de réforme qui doivent aujourd'hui être sauvegardées. Deux choses sont centrales ici : l'ANP, le DRS et les autres services de sécurité représentent le rempart infranchissable et les garants principaux de la stabilité du pays et la doctrine réformiste engagée depuis 2011 par le président Bouteflika. Des défis à proprement sécuritaires sont devenus importants pour l'Algérie sans que soit relégués à l'arrière-plan les autres défis intérieurs sur le plan politique, économique et social, la doctrine signale désormais la volonté du président Bouteflika de mettre en œuvre les moyens sécuritaires du DRS à protéger le pays et les citoyens.