Contrairement à d'autres secteurs, le budget de fonctionnement consacré à l'éducation a progressé de 2,33% dans le projet de la loi de finances 2016 par rapport la Loi de finances complémentaire (LFC) 2015, soit 9,8 % du budget de l'Etat, selon la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, cette dernière a estimé avant-hier à Alger que l'augmentation du budget de fonctionnement consacré à l'Education traduit la priorité accordée au secteur en dépit de la conjoncture financière que traverse le pays. "Le budget de fonctionnement de l'éducation qui a progressé de 2,33% traduit la priorité accordée par l'Etat à ce secteur en dépit de la conjoncture financière que traverse le pays", a souligné Mme Benghebrit lors de la réunion de la commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN) dans le cadre de l'examen du projet de budgets sectoriels pour l'exercice 2016. "Les crédits inscrits au titre de ce budget sont destinés à couvrir les salaires et les subventions réservées aux centres, instituts et offices relevant de la tutelle" et à financer différentes activités éducatives et culturelles, a précisé la ministre, soulignant que la baisse du budget d'équipement était due essentiellement au retard accusé dans la réception des projets inscrits". Par ailleurs, le ministre du Commerce Bakhti Belaib a affirmé que la réduction du budget de fonctionnement pour l'année 2016 dans le cadre de la rationalisation des dépenses n'empêchait pas de poursuivre "dans un esprit raisonnable et judicieux" la politique de soutien aux prix des produits alimentaires, selon un communiqué de l'APN. "La réduction du budget et la rationalisation des dépenses n'empêche pas de maintenir, dans un esprit raisonnable et judicieux, la politique de soutien aux prix des produits alimentaires au profit des populations du Sud en prenant en charge notamment le sucre blanc et l'huile de table", a soutenu le ministre qui présentait le budget de son secteur dans le cadre de la loi de finances 2016 devant la commission des finances de l'Assemblée populaire nationale. En autre, Mme Benghebrit a indiqué que 9,8 % du budget de l'Etat a été consacré au secteur de l'Education qui " œuvre à développer les modes de gestion et d'enseignement" tout en soulignant que " la tendance générale depuis 2015 consiste à rationaliser les dépenses et à définir les priorités notamment en ce qui concerne la formation et les ressources pédagogiques et à améliorer les conditions de scolarité". Lors du débat, les membres de la commission ont salué les recommandations de la conférence nationale d'évaluation de la mise en oeuvre des reformes du système éducatif et les efforts du ministère pour la relance du secteur en général. Les députés ont évoqué d'autres questions concernant le secteur notamment la nécessité de généraliser l'enseignement de la langue amazighe à travers l'ensemble du territoire national, de confier la gestion des écoles primaires au ministère de l'Education au lieu de celui de l'Intérieur, de résoudre le problème de transport scolaire notamment dans les régions défavorisées outre la prise en charge des revendications professionnelles des travailleurs du secteur. Ils ont également appelé au suivi des programmes, au contrôle de l'élaboration des manuels scolaires et à la révision du volume horaire pour les élèves des premiers cycles de l'enseignement.
La politique de soutien aux prix des produits alimentaires une décision irrévocable Selon M. Bakhti Blaib, le projet de budget de fonctionnement de son secteur est en baisse de 16,1% par rapport à 2015 passant à 20,52 milliards de DA, tandis que la réduction du budget et la rationalisation des dépenses n'empêche pas de maintenir, dans un esprit raisonnable et judicieux, la politique de soutien aux prix des produits alimentaires au profit des populations du Sud en prenant en charge notamment le sucre blanc et l'huile de table, a-t-il déclaré. Les crédits consacrés aux salaires, primes et indemnités allouées aux employés et aux autres prestations sociales ont cependant enregistré une hausse dans l'ensemble, a-t-il toutefois fait savoir. M. Belaib, ajoute la même source, a également rappelé les crédits alloués pour doter les organes de contrôle des équipements nécessaires à l'accomplissement de leurs missions et l'amélioration des efforts d'adhésion de l'Algérie à l'organisation mondiale du commerce (OMC). Le président de la commission a souligné la nécessité de mobiliser tous les moyens pour sauvegarder l'économie nationale rapporte encore le communiqué ajoutant que les préoccupations des membres de l'instance ont porté sur le régime fiscal et les entraves douanières qui freinent l'investissement. Les membres de la commission sont revenus sur la lutte contre le secteur informel et les produits de contrefaçon, l'adhésion de l'Algérie à l'OMC et le contrôle des prix, selon la même source.