Lors de la commémoration de la Journée mondiale des droits de l'homme, le Président avait établi une relation entre le développement, la paix, la sécurité et les droits de l'homme et il est vrai que l'Algérie poursuit un objectif depuis longtemps, particulièrement celui de la paix et du développement. Les itinéraires à emprunter pour atteindre ces objectifs sont la réconciliation nationale pour ce qui concerne la paix et l'économie par la montée de la croissance et une nouvelle politique industrielle pour ce qui concerne le développement. Aucun de ces objectifs n'est moins proche, car la simultanéité des deux démarches est entamée pour la raison bien mise en évidence que le développement favorise l'instauration de la paix par la satisfaction des besoins socioéconomiques des populations et que la paix permet la mobilisation autour des actions de développement. Il s'agit là d'une conviction de tous, que la relance à la violence gêne le développement et que l'absence de développement accroît le facteur de tension. L'équation qui relie ces deux variables n'est pas aussi simple qu'on pourrait le croire. C'est une course de vitesse qui est engagée entre la démarche pouvant permettre d'atteindre l'objectif paix et la démarche pouvant permettre d'atteindre l'objectif développement. La paix et le développement, enjeux majeurs à gagner, car les deux contribuent à donner du poids à la sérénité de la lecture de l'avenir, sont le préalable pour que s'instaure chez les citoyens le sentiment que l'avenir est collectif et pour pouvoir fixer les " cerveaux " algériens dans leur propre pays, car le développement implique fatalement la réhabilitation de la recherche et le lien de cette dernière avec l'entreprise. Sans la paix, il n'est pas du tout certain que le programme de privatisation connaisse un aboutissement heureux, assez pour que la majorité de "manifestation d'intérêts " se transforme en actes d'investissements pour que réellement, on pense avoir une économie de marché capable, par elle-même, de financer le développement. Si la paix est un préalable au développement, il n'y a cependant pas que la paix pour donner la garantie que le développement sera pleinement assuré.