Photo: Fouad S. Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a réaffirmé, jeudi à Alger, l'attachement "permanent" de l'Algérie aux principes et valeurs énoncés par la Déclaration universelle des droits de l'Homme. Dans un message adressé aux participants à la rencontre-débat organisée, à Alger, à l'occasion de la célébration du 61e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, lu par le secrétaire général de la présidence de la République, M. Habba El Okbi, le président Bouteflika a affirmé que l'Algérie qui est "résolument" engagée dans la construction d'institutions démocratiques "tient (...) à réaffirmer son attachement permanent aux principes et valeurs énoncés par la Déclaration universelle des droits de l'Homme". "Dans ce cadre, il est utile de rappeler que l'Algérie qui, à la date du 10 décembre 1948, vivait encore dans les ténèbres de la nuit coloniale, a déclaré son adhésion à la Déclaration universelle des droits de l'Homme au plus fort de sa lutte de libération nationale et l'a inscrite, dès le recouvrement de son indépendance, dans sa première Constitution du 10 septembre 1963", a-t-il poursuivi. Soulignant que la promotion et la protection des droits de l'homme "ne peuvent se concevoir que dans un cadre de paix, de stabilité institutionnelle et de sécurité des personnes et des biens", M. Bouteflika a indiqué que "l'Etat algérien a inscrit l'objectif de consolidation des acquis de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, plébiscitée par le peuple algérien en septembre 2005, comme axe majeur de sa volonté de redressement national". Relevant que l'Algérie est partie prenante à la quasi totalité des instruments internationaux des droits de l'homme, il a souligné qu"'elle a toujours eu depuis l'acquisition de son indépendance, la volonté d'affecter l'essentiel de ses ressources à son développement économique et social et à l'amélioration du niveau de vie et de bien-être de ses populations". "Qu'il s'agisse des droits civils et politiques universellement proclamés, ou des droits économiques sociaux et culturels, notre pays a souscrit à la mise en œuvre de leur promotion et de leur protection par un ensemble normatif de règles constitutionnels, de lois et de règlements ainsi que de mécanismes internes de mise en œuvre, d'évaluation et de recours qui garantissent la jouissance de l'ensemble de ces droits et libertés", a ajouté le président de la République. Tout en rappelant la ratification récente par l'Algérie de la Convention internationale pour la protection des droits des travailleurs migrants et les membres de leur famille et la Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées ainsi que la levée des réserves sur la Convention sur l'élimination de toutes formes de discrimination à l'égard des femmes, le président Bouteflika a souligné que ces actes "illustrent" la volonté du pays de "maintenir un haut degré d'engagement en faveur des droits de l'homme". Le chef d'Etat a également évoqué les engagements de l'Algérie sur le plan régional dans le domaine des droits de l'homme, que ce soit au niveau africain ou arabe, affirmant que "l'Algérie a toujours entendu jouer un rôle majeur dans la dimension africaine et arabe de la protection et de la promotion des droits humains". Tout en saluant les avancées "importantes" réalisées par la communauté internationale dans la mise en place d'instruments internationaux et de mécanismes de mise en œuvre pour la protection des droits de l'homme, il a, toutefois, déploré la subsistance de peuples qui demeurent "privés de leurs droits essentiels, et sont aujourd'hui maintenus, par un ordre mondial inéquitable, en marge des idéaux de paix, de progrès et de prospérité". C'est ainsi qu'il a affirmé que "les droits de l'homme sont indissociables des droits des peuples", relevant que "les défis qui restent à relever par la communauté internationale se rapportent à la mise en œuvre des droits des peuples dans la validité de leur acception éthique et, en particulier, le droit à la paix, à l'exercice souverain du droit à l'autodétermination, le droit au développement et le droit de vivre à l'abri de la peur et de la misère et dans un environnement de préservation de l'équilibre écologique de notre planète.