Réitérant “l'adhésion pleine et entière” de l'Algérie aux valeurs universelles des droits de l'homme, le chef de la diplomatie algérienne a également dénoncé “la dramatique situation vécue par le peuple palestinien”, et “la poursuite et l'aggravation des violations des droits de l'homme au Sahara occidental”. S'exprimant au palais des Nations de Genève, à l'occasion de la 10e session du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, le ministre algérien des Affaires étrangères a affirmé que la célébration, en décembre dernier, du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme a “revêtu en Algérie une dimension particulière et un contenu significatif”. À ce titre, Mourad Medelci réitérera “l'adhésion pleine et entière de l'Algérie aux valeurs universelles des droits de l'homme”, soulignant toute l'importance accordée par le pays à la concrétisation des objectifs visant à les promouvoir et à les protéger. Dans ce cadre, il rappellera le contenu du message adressé à la nation par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, dans le but, de “marquer sa volonté d'engager de nouvelles réformes au quadruple plan politique, économique, social et culturel, pour faire régner, en tout lieu et à tout moment, la démocratie et l'Etat de droit”. Insistant sur l'adhésion de l'Algérie à l'ensemble des instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme, Mourad Medelci soulignera qu'elle fait partie du premier groupe de pays concernés par le mécanisme d'évaluation périodique universelle (UPR). Le ministre mettra notamment en exergue l'opposition de l'Algérie à “toute velléité destinée à imposer, par la force des armes, des schémas et des doctrines incompatibles avec les droits de l'homme et les valeurs démocratiques, et contraire à ses convictions séculaires de paix et de tolérance”. Quant à la situation des droits de l'homme sur la scène internationale, le chef de la diplomatie évoquera la dernière agression israélienne contre Gaza, et la dramatique situation vécue par le peuple palestinien, “qui attend depuis plus de 60 ans d'être rétabli dans ses droits nationaux historiques”, et “otage, malgré lui, d'une politique de domination, de répression et de déni de ses droits les plus élémentaires”. Mourad Medelci s'intéressera également au Sahara occidental, où le peuple sahraoui attend de la communauté internationale “la mise en œuvre de son droit à l'autodétermination et la protection de ses droits humains”. Car, affirmera-t-il, “des droits qui sont systématiquement violés” comme cela a été relevé par l'organisation Human Rights Watch à travers la publication de son dernier rapport en décembre 2008 et comme l'avait amplement établi, en mai 2006, un rapport du haut commissaire aux droits de l'homme, lequel est “injustement maintenu jusqu'ici sous embargo”. Dans le même ordre d'idées, le ministre des Affaires étrangères mettra l'accent sue “la poursuite et l'aggravation des violations des droits de l'homme au Sahara occidental commandent que des dispositions soient prises par les Nations unies pour la publication de ce rapport et au-delà pour la mise en place d'un mécanisme approprié de promotion et de protection des droits de l'homme dans les territoires occupées”. Annonçant une contribution algérienne de 50 000 dollars pour la réussite de la conférence de Durban (Afrique du Sud), il fera part de l'importance que de nombreux pays, dont l'Algérie, accordent à cette réunion “d'examen de Durban”, car estimant que cette dernière devrait, dans le cadre d'un dialogue serein et constructif, déboucher sur une “prise en charge responsable de la question de l'impunité pour les actes de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et d'intolérance, y compris leurs manifestations contemporaines”. Merzak Tigrine