La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit se réunira demain au siège de son département (Alger) avec les représentants de la Coordination nationale des adjoints de l'éducation, pour étudier leurs revendications socioprofessionnelles, a annoncé le coordinateur national de ce syndicat, Mohamed Ouadah. Dans une déclaration à l'APS, M. Ouadah a indiqué que "la Coordination, affiliée au Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), a reçu une invitation du ministère de l'Education nationale, pour participer mercredi prochain (27 janvier 2016), à une réunion, présidée par Mme Benghabrit, pour étudier les revendications des adjoints de l'éducation". S'agissant des revendications de la coordination, M. Ouadah a expliqué qu'il s'agissait, essentiellement, de "la promotion du classement des adjoints de l'éducation des catégories 7 et 8, du statut particulier des travailleurs de l'éducation, à des catégories supérieures". Il est question également, a-t-il dit, de "la valorisation de l'ancienneté professionnelle des adjoints de l'éducation et son introduction dans la comptabilité des années de la retraite". Les membres du bureau national de la Coordination, a-t-il poursuivi, "se sont réunis dès la réception de l'invitation pour annuler l'appel à la grève et au sit-in, programmés pour demain lundi devant l'annexe du ministère de l'Education nationale à Alger", en attendant les résultats de la réunion avec M. Benghabrit. Par contre, la première responsable du secteur, Mme Benghabrit, a appelé, depuis Adrar, à aller vers une "bonne gouvernance de proximité" pour développer le système éducatif. S'exprimant lors d'une rencontre de formation des directeurs de lycées de la wilaya d'Adrar, la ministre a mis l'accent sur l'importance d'aller vers cette "bonne gouvernance de proximité" afin de développer le système éducatif qui, a-t-elle dit, compte largement sur le rôle des directeurs d'établissements en tant que jonction entre les différents partenaires du secteur et étant les plus proches de la réalité du terrain, en coiffant à la fois les staffs administratif et pédagogique. Pour cela, les directeurs d'établissement doivent réunir les conditions adéquates de scolarisation aux élèves, en veillant à la prise en charge y compris de certains aspects tels que l'hygiène, la maintenance, les espaces verts, autant d'éléments qui, en l'apparence simples, ont toute leur importance dans le cadre général de scolarisation, a estimé Mme Benghabrit. Elle a insisté, à ce titre, sur l'amélioration des conditions de scolarisation, notamment dans le cycle primaire dont les établissements représentent 72 % du patrimoine des structures éducatives dans le pays. Sur un autre plan, la ministre a mis en exergue l'importance du renforcement du contrôle, afin d'assurer la protection des élèves et du staff éducatif contre toutes formes de violence, soulignant à ce propos que "chacun est tenu, à son niveau de responsabilité, de veiller au bon fonctionnement des structures éducatives publiques, à considérer que le facteur de stabilité est primordial pour asseoir un système éducatif de qualité". Elle a valorisé, par la même occasion, la charte d'éthique du secteur devenue "une charte symbolique de travail entre les différents partenaires ayant placé leur confiance dans le secteur". Cette rencontre, qu'abrite le lycée Abi Hamed El-Ghazali à Adrar, s'inscrit dans le sillage des rencontres organisées à travers le pays et consacrées à la formation des directeurs d'établissement pour construire un projet d'établissement éducatif moderne, a affirmé Mme Benghabrit. Un exposé exhaustif a été ensuite présenté à la délégation ministérielle sur la situation du secteur dans la wilaya d'Adrar, qui compte 345 écoles primaires, 85 collèges d'enseignement moyen et 39 lycées, ayant accueilli cette saison 113.740 élèves, avant de visiter des structures éducatives au chef-lieu de wilaya. La ministre de l'Education nationale, qui poursuit sa visite de travail de deux jours dans la wilaya d'Adrar, devra présider une autre rencontre avec les inspecteurs et visiter des établissements éducatifs dans certaines communes de la wilaya.