Un recul à 1,04 milliard de dollars (md usd) en 2015 contre 1,91 md usd en 2014, c'est ce qu'a appris l'APS, concernant la facture des importations du lait en poudre, crèmes de lait et matières grasses laitières, utilisées comme intrants dans la filière laitière, auprès des Douanes. Quant aux quantités importées, elles ont peu diminué en s'établissant à 372.252,44 tonnes (t) contre 395.898,2 t, selon le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (CNIS). Ainsi, la facture a chuté de 45,48% en 2015 par rapport à l'année d'avant, tandis que les quantités importées ont diminué à un moindre rythme de l'ordre de 5,97%. Si la facture des importations de lait a fortement diminué malgré une faible réduction des quantités importées, c'est que les prix à l'importation ont fortement chuté dans les marchés mondiaux de ce produit alimentaire. En effet, les cours mondiaux des poudres de lait ont reculé de 43,5% sur les 10 premiers mois de 2015 par rapport à la même période de 2014 passant à 2.834 dollars/tonne contre près de 5 000 dollars/tonne. De nouvelles mesures ont récemment été décidées par le gouvernement, afin de réduire les importations de ce produit subventionné et promouvoir la filière laitière nationale, en faveur des éleveurs et des opérateurs de ce secteur en augmentant la subvention du lait cru et en encourageant l'investissement dans la production laitière et de l'alimentation. Le gouvernement a décidé que le prix de référence du litre de lait cru de vache soit fixé à 50 DA, à savoir 36 DA le prix de cession du lait cru aux laiteries et 14 DA de subvention de l'Etat, contre respectivement 34 DA et 12 DA auparavant. En réponse à la préoccupation des éleveurs relative à l'accès à l'aliment de bétail et à la régulation du marché de ce produit, il a été décidé d'approvisionner directement les éleveurs en matière de son (résidu de mouture de blé). Par ailleurs, d'autres mesures de facilitation à moyen terme ont été prises par le gouvernement afin d'asseoir une stratégie de relance de la filière lait. Il s'agit notamment de l'accès des professionnels de la filière lait au foncier agricole pour leur permettre d'investir en amont de cette filière et concourir au développement des grandes cultures (céréales et fourrages). Les pouvoirs publics ambitionnent, dans ce cadre, de promouvoir la création de fermes modernes intégrées pour l'élevage bovin laitier et la production de céréales et de fourrages dans le cadre de contrats-programmes. Il s'agit aussi d'encourager l'utilisation du crédit de campagne "R'FIG" pour investir dans la production des fourrages, tandis que les coopératives des éleveurs seront incitées à recourir à l'exploitation des périmètres irrigués, notamment dans les Hauts-Plateaux et le Sud.