Défait sur sa pelouse en huitième de finale aller de la Ligue des champions face au Barça (0-2), Arsenal a longtemps résisté aux Catalans. Grâce notamment à la solidité et la justesse de Laurent Koscielny. Le défenseur français, particulièrement bon dans ses interventions, a limité l'impact de la MSN. Jusqu'à ce que Lionel Messi entre en scène. Laurent Koscielny n'a pas à rougir. Contre le Barça et malgré la défaite d'Arsenal à l'Emirates en huitième de finale aller de la Ligue des champions (0-2), le défenseur français a livré une performance extrêmement solide. Opposé au trio infernal Messi-Suarez- Neymar, le Tricolore a fait régner l'ordre dans sa zone. Il n'est fautif sur aucun des deux buts et n'a pas concédé le penalty qui a permis au club catalan de doubler la mise en fin de rencontre (83e). Si son partenaire en défense centrale, Per Mertesacker, avait connu le même niveau de concentration pendant 90 minutes, Arsenal n'aurait peut-être pas perdu avec deux buts d'écart. IMPECCABLE DANS LES DUELS "Je pense que Laurent Koscielny est le meilleur défenseur de Premier League", a récemment déclaré Rio Ferdinand. L'ancien défenseur de Manchester United sait de quoi il parle et la prestation européenne du Français contre les Blaugrana vient ajouter de l'eau à son moulin. Contre le Barça, l'ancien Lorientais a mis en exergue ses qualités. Dans les duels, le natif de Tulle a évolué sans complexe face à la MSN. Neymar, Messi et Suarez lui ont souvent mis la pression. Mais il a toujours su garder son calme même quand Lionel Messi lui a collé un petit pont somptueux à quelques encablures de la fin de la première période. Imprenable dans les duels, le joueur des Bleus a également régné dans les airs. Face aux petits gabarits catalans, il a imposé sa loi sans jamais souffrir. Luis Saurez a souvent tenté de le défier dans l'axe, mais l'Uruguayen s'est cassé les dents la plupart du temps. Comme son équipe en première période, le patron de l'arrière garde d'Arsenal n'a rien laissé passer. Et c'est surement pour cela que le Barça n'a pas cadré un tir en première période. Une première depuis novembre 2013 et un duel face à l'Ajax. UNE MAIGRE CONSOLATION Quand ses partenaires ont commencé à montrer des signes de fatigue et de souffrance physique, Laurent Koscielny a maintenu le cap sans sourciller. Il a tenté de rameuter ses troupes, de donner l'exemple. Mais quand le Barça accélère, il n'y a rien à faire. Le placement irréprochable du Tricolore et la meilleure volonté du monde n'aurait pas suffi face au génie distillé par Lionel Messi. L'Argentin, pas toujours brillant mercredi soir, a préféré s'amuser avec Per Mertesacker en seconde période. L'Allemand, qui fêtait son 200e match sous les couleurs d'Arsenal, a complètement craqué en fin de partie en effectuant une relance grotesque dans la surface (82e). Une erreur qui a provoqué le penalty du 2-0 (83e). SI LE BAYERN VEUT GAGNER CETTE LIGUE DES CHAMPIONS, IL DEVRA ÊTRE BIEN PLUS CONCENTRE Après avoir mené 2-0 au bout d'une heure de jeu, le Bayern Munich s'est fait rejoindre par la Juventus dans la dernière demi-heure (2-2) pour ce 8e de finale aller. Un relâchement coupable qui ne doit pas se reproduire si les Bavarois veulent être des prétendants sérieux au titre final. Notre antisèche. C'était attendu mais cela reste impressionnant. Pendant près d'une heure, le Bayern a clairement dominé son adversaire ne laissant aux Italiens que de petites opportunités en contre. Avec une défense à trois, les Bavarois ont effectué un pressing constant leur permettant de récupérer tous les ballons au milieu. Une fois le deuxième but marqué, ils ont laissé la Juventus revenir dans le match. Un peu trop justes techniquement, les Italiens ont pu compter sur leur grinta pour recoller au score et garder toutes leurs chances pour le retour. Kimmich, une relance coupable Comme à son habitude, Thomas Müller a su se trouver au bon endroit au moment de conclure malgré un match plutôt quelconque. Plutôt à l'aise pour son troisième match de Ligue des Champions, le jeune Kimmich a cependant été coupable d'une mauvaise relance entraînant le but de Paulo Dybala. Il est également dépassé dans l'engagement sur le deuxième but de la Juve. Côté turinois, c'est la performance de son jeune attaquant, mobile et buteur pour la première fois en Ligue des champions, qui sera à retenir. Gianluigi Buffon a sauvé son camp à de nombreuses reprises, bien épaulé par une défense turinoise très regroupée. Enfin, Paul Pogba n'a pas réussi à faire la différence malgré quelques fulgurances en première mi-temps. CE QUI AURAIT PU TOUT CHANGER À la 22e minute, Paul Pogba parvient aux abords de la surface de réparation sur un des rares contres de la Vieille Dame. Son centre est contré par le bras d'Arturo Vidal. Les Turinois réclament le penalty que l'arbitre choisit de ne pas siffler. Alors que le score était de 0-0, cela aurait pu avoir une incidence réelle sur le match.