Maria Sharapova a annoncé, lundi lors d'une conférence de presse à Los Angeles, qu'elle a été contrôlée positive (au Meldonium) lors de l'Open d'Australie mi-janvier. C'est un courrier de la WTA qui lui a appris la nouvelle ce week-end. La joueuse russe, ex-numéro 1 mondiale, ne sait pas encore quand, et si, elle pourra reprendre la compétition. C'est un véritable coup de tonnerre. Tout le monde s'attendait à une retraite, ce sera finalement un autre genre de repos forcé pour Maria Sharapova. La joueuse russe a annoncé, lundi lors d'une conférence de presse à Los Angeles, qu'elle avait subi un contrôle antidopage positif durant le dernier Open d'Australie, fin janvier. La nouvelle lui a été révélée dans un courrier de l'ITF (la Fédération internationale de tennis) reçu "il y a quelques jours [le 2 mars, NDLR]", a expliqué la joueuse russe. L'ex-numéro 1 mondiale a été contrôlée positive au Meldonium, un médicament qu'elle prenait depuis 2006 pour plusieurs problèmes de santé (diabète et carences en magnésium) et rentré dans la liste des produits interdits le 1er janvier. "J'ai pris ce médicament pour la première fois en 2006, a-t-elle d'abord expliqué. J'avais eu plusieurs problèmes de santé à l'époque. Je tombais malade très souvent, je souffrais d'une carence en magnésium et il y avait du diabète dans ma famille. J'avais des signes de diabète. Ce médicament est l'un de ceux, parmi d'autres, que j'ai pris."
"Je suis pleinement responsable" Les joueurs et joueuses du circuit avaient été avertis en décembre dans un courrier de la mise à jour de cette liste. Ce que Maria Sharapova ignorait. "Les règles ont changé le 1er janvier et le Meldonium est devenu interdit, ce que j'ignorais", a expliqué la joueuse lors de son intervention. "Je suis pleinement responsable, j'ai fait une énorme erreur, j'ai reçu un mail de l'Agence mondiale antidopage fin décembre et je n'ai pas contrôlé la liste pour voir si ce médicament figurait maintenant sur la liste des produits prohibés", a admis Sharapova, ce qui est pourtant de la responsabilité de chaque joueur et joueuse, comme le stipule le règlement de l'ITF. Visiblement très touchée, Maria Sharapova a en tout cas pleinement assumé sa faute : "Je suis responsable de ce que j'ingère, je me targue depuis mon plus jeune âge d'être très professionnelle, mais j'ai fait une énorme erreur, j'ai déçu mes supporters, j'ai laissé tomber mon sport". Elle a également expliqué qu'à ce stade, elle ne savait pas encore quelle serait sa sanction (une suspension à titre conservatoire à partir du 12 mars, comme l'a annoncé l'ITF depuis) et qu'elle ne savait donc pas quand, ni si, elle pourrait revenir à la compétition.
"Croyez-moi, je n'annoncerais pas ma retraite avec une moquette aussi moche" L'actuelle numéro 7 mondiale, qui avait été éliminée à Melbourne par Serena Williams en quart de finale (6-4, 6-1) et qui n'a plus joué depuis cette rencontre en raison d'une blessure au bras gauche, a toutefois assuré que ce contrôle positif ne marquait pas la fin de sa carrière. "J'accepte les conséquences et je ne veux pas terminer ma carrière là-dessus. J'espère que j'aurai une autre chance." La Russe a par ailleurs fait un trait d'humour à propos des rumeurs qui assuraient qu'elle allait annoncer sa retraite ce lundi et que c'était la raison de cette conférence de presse. "Croyez-moi, je ne le ferais pas dans un hôtel de la banlieue de Los Angeles avec une moquette aussi moche." Comme pour prouver que ce probable coup d'arrêt dans sa carrière n'a rien de définitif.