Le directeur général de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) , M. Mohamed Tahar Chaâlal, a annoncé jeudi dernier que "Les services à distance de l'agence seront opérationnels à partir du premier semestre de l'année 2017. Cela permettra de dématé- rialiser 80% de ses prestations". Cette déclaration a été faite en marge de la clôture du Programme d'appui au secteur de l'emploi (PASEA). Cette nouvelle politique rentre dans le cadre de la modernisation de l'ANEM et l'amélioration de ses prestations destinées aux demandeurs d'emploi, notamment, en matière d'information et d'orientation. Evoquant le bilan de l'année 2015 de l'agence, M. Chaâlal a indiqué que 487.917 placements de demandeurs d'emploi ont été effectués, dont 392.833 dans le secteur économique. Pour les deux premiers mois de l'année en cours, il a précisé que 87.486 placements ont été effectués, contre 79.176 durant la même période de l'année dernière, en hausse de 10%. De plus, M. Chaâlal a tenu à affirmer que l'agence qu'il dirige gardera ses contacts directs avec les demandeurs d'emploi dans le cadre de l'accompagnement et des entretiens. D'autre part, il a ajouté que de nouvelles structures réservées uniquement aux placements des jeunes cadres qui sont à la recherche de postes supérieurs "sont opérationnelles". Ainsi et dans cet ordre d'idée, le même responsable a indiqué que deux structures ont été mises en place fin 2015 à Alger et à Oran, alors qu'une troisième a été ouverte la semaine dernière à Sétif. Par ailleurs, dans le but de débureaucratiser ses actions, M. Chaâlal a indiqué que les demandeurs d'emploi ne sont plus tenus de fournir leurs documents d'état civil pour leurs inscriptions. "L'ANEM se chargera de se procurer ces documents en accédant directement au fichier de l'état civil électronique du ministère de l'Intérieur", a-t-il expliqué. Par ailleurs, le directeur général de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM), Mohamed Tahar Chaâlal, indique que 'opération d'assainissement des listes des bénéficiaires du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle a débuté en janvier 2016. Pour lui, cette opération vise à réguler l'accès aux programmes d'insertion professionnelle. Il n'a, toutefois pas omis de signaler que les différents programmes d'emploi mis en place par l'Etat notamment ceux relatifs aux contrats d'emploi dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle au profit des demandeurs, se poursuivent normalement et au même rythme. Quant à une éventuelle suspension des contrats d'emploi, le premier responsable de l'ANEM a qualifié d'"infondées les allé- gations tendancieuses" faisant état de la suspension des contrats d'emploi dans le cadre de ce dispositif. Lancé en 2008 dans le cadre de la politique nationale de promotion de l'emploi et de lutte contre le chômage, le PASEA est destin é aux jeunes diplômés de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle. "Le programme d'appui au secteur de l'emploi qui a démarré effectivement en 2012, a permis la mise en place d'un système d'information performant et la formation de 4.200 cadres de l'ANEM", a indiqué le directeur du Programme, Mourad Lémia lors d'un séminaire de clôture de ce programme. Il a ajouté que le budget global qui a été alloué a ce programme est de 15,34 millions d'euros dont 14,1 millions d'euros financ és par la partie européenne, pré- cisant que la fin officielle de ce projet est prévue le 31 mars 2016. Pour sa part, le chef de cabinet du ministère du Travail, de l'Emploi et de la sécurité sociale, Nasseredine Bouguerra, a indiqu é que la coopération engagée avec l'Union européenne avait retenu, parmi les sujets d'intérêt commun, notamment, la poursuite de la modernisation du secteur de l'emploi. Le même responsable a ajouté que le PASEA qui a accompagné les efforts du ministère et de l'ANEM a permis entre autre la création de la nomenclature algérienne des métiers et des emplois (NAME). Enfin, et de son côté, le chef de la délégation de l'Union europ éenne en Algérie, Marek Skolil, a estimé que ce programme a donné "beaucoup de satisfaction" dans un secteur prioritaire dans la coopération entre les deux parties.