La consommation française d'électricité a baissé en février par rapport au même mois de l'an dernier, du fait d'une météo clémente et malgré un jour de plus en cette année bisextile, a indiqué RTE lundi. Les particuliers, professionnels, industries et entreprises ont consommé 46.364 gigawattheures de courant en février, soit 0,43% de moins qu'en 2015, malgré un jour de plus, selon l'aperçu mensuel sur l'énergie électrique publié par le gestionnaire du réseau à haute tension. Corrigé de l'aléa climatique et du 29 février, la consommation est en hausse de 0,7%. La production s'est-elle établie à 51.873 gigawattheures, avec un nouveau record historique de la production d'électricité à partir d'énergies renouvelables (hors hydraulique), notamment l'éolien. Cette énergie a atteint une puissance moyenne de 4.119 mégawatts (MW) et a connu un nouveau record instantanné le 6 février à 20H00 avec une puissance de production de 8 604 MW, pour un parc installé supérieur à 10 000 MW. La production hydraulique est en hausse de 8,7% sur un an et atteint son plus haut niveau sur les douze derniers mois, précise RTE, tandis que l'électricité nucléaire est stable par rapport à son niveau de février 2015, soit 72,1% de la production totale de courant. A l'inverse, la production d'énergies fossiles est en repli de 30% en février, pour le troisième mois consécutif, essentiellement du fait d'une consommation plus faible, selon RTE. La France a continué d'exporter vers ses voisins plus d'électricité qu'elle n'en a importée, le solde net des échanges s'établissant à 4 760 GWh. Les prix des carburants toujours en hausse Par ailleurs, les prix des carburants vendus dans les stations-service françaises ont poursuivi leur hausse la semaine dernière, mais à un rythme moins soutenu que la semaine précédente, selon des chiffres officiels publiés lundi. Le gazole, carburant le plus vendu en France avec environ 80% des volumes, valait en moyenne 1,0674 euro le litre, contre 1,0647 euro la semaine précédente. Les prix des essences sans plomb ont augmenté plus fortement. Le litre de sans-plomb 95 (SP95), deuxième carburant préféré des Français, s'affichait en hausse de 1,12 centime à 1,2705 euro. Le litre de de SP95 contenant jusqu'à 10% d'éthanol (SP95-E10) est lui passé de 1,2332 euro à 1,2441 euro, soit une augmentation de 1,09 centime. Enfin, le prix du SP98 a progressé de 1,12 centime à 1,3218 euro. Les prix ont été soutenus par les cours du pétrole, qui ont terminé vendredi dernier en hausse d'environ un dollar par rapport au vendredi précédent et poursuivi ainsi sur la lancée d'un très fort rebond engagé à la mi-février. L'appréciation de l'euro par rapport au dollar a également contribué à soutenir les cours du brut et donc les prix des carburants.
Royal annonce 5 millions d'euros pour lancer les routes solaires La ministre de l'Environnement Ségolène Royal a annoncé lundi à Marseille qu'elle allait consacrer 5 millions d'euros à des projets de routes ou de parkings solaires, dont le revêtement produit de l'électricité. C'est bon pour la route, ça ne dévore pas d'espace vacant et en même temps ça peut être raccordé directement soit sur le réseau (électrique), soit en autoconsommation, a déclaré la ministre, en inaugurant un premier prototype de plaque de route solaire, sur le chantier d'une rocade autoroutière à Marseille, la L2. Je vais débloquer les financements (...) le plus rapidement possible, pour qu'on puisse maintenant, concrètement, avoir un laboratoire grandeur nature, a-t-elle ajouté. Les premiers éléments photovoltaïques seront installés sur des parkings ou des bandes d'arrêt d'urgence, en attendant que les modèles de routes solaires puissent être homologués pour la circulation classique, a-t-elle précisé, ajoutant que la route solaire devrait créer des emplois en France. Mme Royal avait fixé en janvier l'objectif d'installer 1 000 kilomètres de routes solaires en France dans les cinq prochaines années. Concrètement, il s'agit de dalles solaires de quelques millimètres d'épaisseur, collées à même le sol et capables de résister au trafic automobile sans s'altérer et produisant de l'énergie. L'électricité produite peut par exemple servir à éclairer un tunnel. Avant que les 1 000 kilomètres de route à énergie positive soient construits, le procédé doit encore être testé sur des petites surfaces, de 20 à 50 m2, avec une circulation réduite, et sur des surfaces moyennes, de 100 à 150 m2, en faisant circuler des poids lourds, a précisé le ministère. Des tests sur des surfaces plus importantes en conditions réelles de circulation routière et d'utilisation de l'électricité produite seront ensuite réalisés, a-t-il ajouté. Avant la fin de l'année, un appel à propositions auprès des collectivités et des gestionnaires de voirie sera organisé par le ministère.