L'équipe de France s'est imposée aux Pays-Bas (2-3), vendredi à Amsterdam. Les Bleus, qui menaient 2-0 après moins d'un quart d'heure de jeu, ont failli payer cher une seconde période loin d'être accomplie et qui a permis aux Oranje de revenir à 2-2. Mais Blaise Matuidi s'est arrangé pour offrir à la France une première victoire aux Pays-Bas depuis 1995. Ils ont été globalement sérieux, ces Bleus. A moins de trois mois de l'Euro, l'équipe de Didier Deschamps a signé une prestation encourageante pour s'imposer aux Pays-Bas, vendredi à Amsterdam (2-3). Dans un match amical marqué par les hommages rendus aux victimes des attentats de Bruxelles et à Johan Cruyff, les Bleus ont compté un break d'avance grâce à Antoine Griezmann (6e) et Olivier Giroud (13e). Plus présents en seconde période, les Néerlandais sont revenus au score par Luuk de Jong (47e) et Ibrahim Afellay (86e), mais Blaise Matuidi a finalement donné la victoire aux Français (88e). Didier Deschamps a de multiples raisons d'être satisfait. Pour l'implication mise par son équipe d'entrée de match, concrétisée grâce à une belle efficacité sur coups de pied arrêtés. Antoine Griezmann, excellent, a été le premier à s'illustrer en expédiant dans la lucarne un coup franc qu'il avait lui-même obtenu (0-1, 6e). Olivier Giroud s'est chargé de donner un break d'avance aux Tricolores d'une volée en pivot après une remise de Blaise Matuidi, consécutive à un corner de Dimitri Payet (0-2, 13e). Juste avant la minute d'applaudissement en mémoire de Johan Cruyff.
L'influence de Payet Dans le jeu, ce sont clairement les Bleus qui ont rendu le meilleur hommage à la légende néerlandaise. Avec un Payet très influent et pas loin d'être décisif sur une frappe à l'entrée de la surface (4e), puis sur un centre parfait repris de la tête par Griezmann, qui a trouvé Cilessen sur sa route (25e). L'attaquant de l'Atlético a été l'autre grande satisfaction de la ligne offensive tricolore. Insaisissable, précis dans ses enchaînements, le Mâconnais a aussi été présent dans la surface avec une autre reprise de la tête, non cadrée, sur un centre d'un Blaise Matuidi en jambes (19e). Les hommes de Deschamps n'ont cependant pas su garder tout à fait la même maîtrise à la reprise. Aussi parce que les Pays-Bas sont revenus avec d'autres intentions, et un autre système, après la pause. Les Néerlandais ont été immédiatement récompensés avec un but qui n'aurait pas dû être accordé, car inscrit de l'avant-bras par Luuk de Jong (1-2, 47e). Pour égaliser, les Oranje ont pu compter sur une grossière erreur de marquage de la défense tricolore. Laissé seul sur un corner, Ibrahim Afellay a eu le temps de s'appliquer pour tromper Steve Mandanda d'un tir croisé (2-2, 86e). Mais la frustration n'a pas duré bien longtemps pour Deschamps. Dans la foulée, Blaise Matuidi a placé le ballon entre les jambes de Cilessen pour signer le but de la victoire (2-3, 88e). Après un bon travail de Payet, auteur auparavant d'une frappe sur le poteau (60e), et une passe décisive d'Anthony Martial. Entré à la pause avec N'Golo Kanté, dont c'était la première sélection, et Lucas Digne, l'attaquant de Manchester United a lui aussi réussi de très belles choses. Et montré que la France avait des ressources offensives malgré les absences de Mathieu Valbuena et Karim Benzema.
La Suisse s'égare en Irlande, le Portugal se perd à la maison En match amical, la Suisse, futur adversaire des Bleus à l'Euro, s'est inclinée à Dublin (1-0). Un but signé Clark en début de match (2e). Les Portugais et Cristiano Ronaldo se sont inclinés face aux Bulgares (0-1). Ils ne sont pas encore prêts pour l'Euro. La Suisse, rapidement menée par l'Eire, s'est montrée incapable de réagir et concède un revers logique (1-0) en match amical de préparation à l'Euro 2016, vendredi à Dublin. Le futur adversaire des Bleus n'a pas forcément démérité mais a manqué de présence offensive pour obtenir un autre résultat.
Deux équipes mixtes Les deux camps, qualifiés pour le tournoi continental en France (10 juin-10 juillet), alignaient des équipes très remaniées, et ce sont les locaux qui ont le mieux géré ce paramètre. L'Eire, qui a pris l'avantage dès la 2e minute par Clark sur corner, n'a quasiment pas eu d'autre occasion ensuite avant une frappe d'O'Kane (90). Mais même moins à l'aise techniquement, elle a tenu le choc derrière et misé sur sa combativité de tous les instants malgré l'absence de l'emblématique Robbie Keane. Sans Shaqiri, Drmic ni Derdiyok devant, le trio Mehmedi-Seferovic-Embolo a semblé bien orphelin et confirmé que la Suisse souffrait actuellement de problèmes offensifs. Derrière, les absences de Lichtsteiner, Djourou et du capitaine Inler, écarté pour la première fois depuis bien longtemps et remplacé au coeur du jeu par Xhaka, ont fragilisé l'édifice helvète. Techniquement meilleure, la "Nati" a tenu le ballon mais elle n'a jamais donné l'impression de savoir quoi en faire, même si le remplaçant Tarashaj a manqué de peu l'égalisation (83). Après deux victoires, puis deux nuls, l'équipe de Vladimir Petkovic concède son premier revers contre l'Eire, à quatre jours de la réception de la Bosnie. L'équipe de Martin O'Neill, victorieuse de l'Allemagne (1-0) l'automne dernier, n'a encaissé que trois buts lors de ses neuf derniers matches à domicile et peut continuer de croire en ses chances à l'Euro 2016 cet été.
Le Portugal a mauvaise mine De son côté, le Portugal s'est fait surprendre à domicile par la Bulgarie (1-0), en match amical à Leiria. Les Portugais ont notamment vu Cristiano Ronaldo rater un penalty. Les locaux n'ont pourtant pas manqué d'occasions mais les 21 tirs, dont 11 cadrés, n'ont rien changé à l'affaire. Et c'est Marcelinho (19e), milieu offensif d'origine brésilienne, qui a inscrit le seul but du match au nez et à la barbe du Lyonnais Anthony Lopes.