Le gouvernement tunisien a lancé une campagne de promotion, visant les investisseurs et les partenaires du pays à travers le monde, et ce en amont de la Conférence internationale sur l'investissement, prévue à Tunis fin novembre. L'organisation de cette campagne a été confiée à un consortium regroupant la banque d'affaires française Arjil et Associés, le bureau d'études tunisien COMETE Engineering et Africa Communication Events, filiale événementielle du groupe média Jeune Afrique. Afin de présenter son Plan de développement 2016-2020, le gouvernement tunisien a annoncé le 09 juin le lancement d'une campagne de promotion mondiale, notamment en Asie, en Europe et aux Etats-Unis. Cette tournée s'achèvera les 29 et 30 novembre 2016 par la tenue d'une Conférence internationale sur l'investissement à Tunis. Dénommée "Tunisia 2020 ", cette rencontre doit rassembler " des chefs d'Etat et de gouvernement, les principales institutions internationales, des opérateurs privés et des fonds d'investissement tunisiens et étrangers ", explique le communiqué du gouvernement tunisien. Cette campagne de promotion de près de cinq mois permettra de présenter aux investisseurs et aux partenaires du pays les ambitions du Plan de développement, ainsi que les projets d'investissements prévus dans le cadre de cette stratégie et les réformes économiques, financières et structurelles prévues. Le Plan de développement 2016-2020 de la Tunisie est un ambitieux programme de réformes et d'investissements, qui entend porter le rythme de croissance annuel moyen du PIB du pays à +4 % sur cette période, contre +1,5 % par an entre 2011 et 2015.
Vers la réduction du taux de chômage Selon les prévisions de l'exécutif tunisien, ce programme permettra d'accroître le revenu individuel de 8 000 dinars (3 300 euros) à 12 520 dinars en 2020, suscitera la création de 400 000 nouveaux postes d'emploi et la réduction du taux de chômage à moins de 12 % d'ici cinq ans. Il table également une réduction du taux de pauvreté extrême de 4,6 % au début de cette décennie à environ 2 % à l'horizon 2020. Selon une note de l'exécutif tunisien, et pour atteindre ces objectifs, le gouvernement prévoit la mise en œuvre de " politiques économiques fiables " qui permettront " de restructurer l'économie nationale et de la convertir en un tissu économique diversifié et à forte employabilité via la promotion d'activités adoptant les nouvelles technologies et à forte valeur ajoutée, outre le recrutement croissant de la main-d'œuvre spécialisée ". Le Plan de développement contient également une cinquantaine de grands projets, notamment dans le domaine des infrastructures, afin de doubler le réseau d'autoroutes du pays, de créer des nouveaux ports et aéroports, des barrages, des zones industrielles et des installations électriques. Environ 120 milliards de dinars (50 milliards d'euros) d'investissements sont prévus entre 2016 et 2020, contre 80 milliards durant le quinquennat précédent. Pour financer ces investissements, le pays entend mobiliser les ressources locales (le Plan de développement prévoit de porter le taux d'épargne nationale à 18 % du revenu disponible en 2020 contre 12,5 % en 2015), mais également sur les investissements du secteur privé national et international, ainsi que l'appui des bailleurs de fonds et des partenaires bilatéraux comme multilatéraux du pays, avec qui des rencontres sont prévues durant la tournée de présentation organisée par les autorités tunisiennes.