Le traitement des bassins versants du barrage vert constitue la première priorité dans le cadre de la relance de ce projet à Dirah (Sud de Bouira), a souligné à Bouira le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdeslam Chelghoum, en visite de travail dans cette wilaya du centre du pays. "Le traitement des bassins versants est une priorité inscrite par le ministère dans le cadre de la relance du barrage vert, un projet qui a connu un arrêt dans les années 1990", a indiqué le ministre à Dirah, où il a procédé à la plantation de quelques arbustes dans le cadre de la cérémonie de la célébration de la journée mondiale de la lutte contre la désertification. M. Chelghoum a jugé indispensable le traitement de ces bassins versants du barrage vert en vue de lutter contre la désertification, protéger les terres agricoles face à l'avancée des sables ainsi que la menace de l'envasement. En matière d'aménagement des bassins versants, notamment en zone de montagne, les études initiées conjointement par la direction générale des Forêts et l'Agence nationale des barrages et transferts (ANBT) concerne la protection de 63 bassins versants en amont de retenues d'eau dont 45 disposent d'études, selon un rapport du ministère distribué à la presse lors de cette visite ministérielle. La superficie d'intervention est estimée à 07 millions d'hectares dont 5,6 millions d'hectares concernent les 45 bassins versants étudiés avec une superficie à traiter en priorité estimée à 1 500 000 hectares, est-il précisé dans le même document. Selon la même source, l'étude relative à l'actualisation de la carte de sensibilisation aux dangers de la désertification a été réalisée sur 12 wilayas steppiques pour évaluer l'évolution du phénomène durant la dernière décennie et l'impact des programmes de protection et de réhabilitation engagés sur cette même période. Au cours de sa visite, le ministre qui s'est enquis de l'état d'avancement de l'étude de réalisation d'un complexe frigorifique au niveau de la zone industrielle de Sidi Khaled, le ministre a souligné par ailleurs qu'il est temps de préserver les terres agricoles à travers le pays ''car l'agriculture est l'avenir du pays et "elle constitue une alternative pour le développement économique", a-t-il dit. "Les terres agricoles doivent être préservées et utilisées à des fins agricoles, et l'Etat ne tolérera aucune infraction commise dans ce cadre et la loi sera appliquée dans toute sa rigueur", a insisté le ministre qui visitait un projet de réalisation d'un complexe frigorifique sur une superficie de cinq hectares, dont l'étude devra être achevée prochainement selon les détails fournis sur place au ministre. M. Chelghoum a reconnu qu'il existe une mauvaise exploitation par certains propriétaires et investisseurs du foncier agricole dans certaines régions, "mais l'Etat agit avec fermeté", a averti le ministre.