Un séisme d'une magnitude de 5,3 degrés sur l'échelle ouverte de Richter a été enregistré mercredi dans la région d'Oran, a annoncé le Centre algérien de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG). Selon le CRAAG, ce tremblement de terre, qui a secoué la région de l'Oranais, n'est que l'un des 40 séismes de différentes magnitudes, enregistrés à travers le pays, depuis décembre dernier. L'épicentre de cette secousse, ressentie à 23H24, été localisé à 32 km au sud-est d'Oran, a précisé le CRAAG, qui n'a fait état ni de victime ni de dégâts. Deux répliques ont été enregistrées moins de deux heures après la secousse principale, la première de 3,8 degrés à 00H55 (23H55 GMT) dont l'épicentre a été localisé à 30 km au sud-est d'Oran, et la seconde de 3,5 degrés à 00H56 (23H56 GMT). Son épicentre a été localisé à 28 km au sud-est d'Oran. Suite à la première secousse, les habitants de la ville d'Oran ont quitté leurs maisons. Beaucoup d'entre eux ont préféré passer la nuit dehors ou dans des maisons jugées " plus résistantes" en cas d'une forte secousse. En outre, le sismologue, M. Loth Bonatiro, a déclaré qu'"en décembre dernier, le CRAAG a enregistré 40 séismes de différentes magnitudes à travers le pays", et que la plupart de ces tremblements de terre n'ont pas été ressentis par la population. M. Bonatiro qui a expliqué le phénomène sismique, a ajouté qu'il y a des moments où la terre est prédisposée à entrer en mouvement. Comme durant les mois de décembre et janvier. Par ailleurs, M. Bonatiro a rappelé que le nord de l'Algérie est une région à forte sismicité et que de violents séismes s'y sont produits dans le passé, accompagnés parfois de tsunamis. En 1845, un violent tremblement de terre avait frappé Jijel et provoqué deux raz-de-marée. Ces séismes sont provoqués par le déplacement de la plaque africaine qui se heurte en Méditerranée à la plaque européenne. De ce fait, l'Algérien doit s'imprégner de la culture sismique pour bien réagir lorsqu'un tel phénomène de produit. Un certain nombre de mesures sont à prendre, telles que : bâtir des constructions parasismiques, construire des abris antisismiques et inculquer à la population une culture sismique pour lui permettre de bien se comporter lors d'un tremblement de terre. Les Algériens doivent tirer une leçon du séisme de Boumerdès du 21 mai 2003, qui a fait des dégâts considérables dont les stigmates sont présents jusqu'à ce jour. Depuis 2003, des sismologues et des ingénieurs en génie civil n'ont cessé d'appeler au respect des normes de construction parasismiques. Le coût d'une construction répondant aux normes antisismiques est de 5 à 10% plus élevé que celui d'une construction érigée suivant des critères traditionnels, néanmoins cela peut empêcher l'irréparable. Afin de s'adapter au phénomène sismique, trois critères doivent être simultanément respectés, à savoir un choix de terrain bien étudié, une conception et étude techniques approfondies ainsi qu'une bonne mise en œuvre.