L'importance et l'ampleur des besoins économiques et sociaux du pays, jusque-là identifiés, suite à la crise du baril de pétrole qui a influencé le rythme du développement national à travers la baisse des revenus pétroliers du pays, appellent à concevoir et à mettre en œuvre graduellement la construction de nouvelles bases en vue d'un développement économique et social allant dans le sens de combler les brèches. Outre l'analyse objective de la situation faite par le gouvernement, un certain nombre d'orientations fondamentales s'imposent afin de guider le redressement préconisé et la mise en œuvre de moyens et d'instruments à travers lesquels se matérialisent les objectifs du nouveau modèle de croissance économique et qui consistent à privilégier les investissements publics destinés aux infrastructures générant un effet d'entraînement sur les capacités productives du pays, tout comme ils consistent à investir dans les secteurs à forte valeur ajoutée à savoir : les énergies renouvelables, l'agro-industrie, les services, l'économie numérique et celle du savoir, l'industrie en aval des hydrocarbures ainsi que les mines. Ce nouveau modèle de croissance tel que décidé par le Conseil des ministres tenu au mois de juillet sous la présidence du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, s'appuie sur une politique budgétaire rénovée, appuyée sur une amélioration des recettes de la fiscalité ordinaire de sorte qu'elle puisse couvrir à l'horizon 2019 les dépenses de fonctionnement ainsi que les dépenses incompressibles d'équipements publics, et sur une réduction sensible du déficit du Trésor à la même échéance, et sur une mobilisation de ressources additionnelles sur le marché financier local, à l'image de l'emprunt obligataire lancé depuis quelques mois et, dont les résultats appréciables, témoignent de la confiance des participants dans les perspectives prometteuses de l'économie nationale. Dans le même sillage, le nouveau modèle économique et de croissance générale s'appuie aussi sur la reprise de la production des hydrocarbures, une stimulation de la création d'entreprises par la poursuite de l'amélioration du climat des affaires, l'ouverture des secteurs non stratégiques à l'investissement privé et public, la promotion des exportations hors hydrocarbures. Cette démarche selon les prévisions générera une croissance économique plus soutenue de 3,5 % en 2016 et de 4 % en 2017. Ce modèle de croissance, voire d'embellie économique conçu au point de départ comme la solution véritable pour résoudre les problèmes de fond du pays et répondre correctement à la crise économique et financière difficile actuelle que traverse le pays, aux aspirations du peuple, pour un mieux-être matériel et culturel s'avère être aujourd'hui une priorité à ne pas négliger. Dans ce contexte, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika dans le message qu'il a adressé à la nation à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale du travail, le 1er mai, a rappelé qu'en pareille conjoncture, est mise à l'épreuve la capacité des peuples de tirer les leçons et de réviser leurs choix et leurs modèles de croissance et de développement. " Nos forces ouvrières soucieuses de la sécurité de l'économie du pays, se doivent d'appuyer et de renforcer nos politiques de développement pour se libérer complètement de leur dépendance aux hydrocarbures. Depuis quelques années déjà, nous avons adopté la stratégie de préservation des équilibres macro-économiques, le paiement anticipé de la dette extérieure, la formation des réserves de change aux fins de pouvoir résister aux fluctuations potentielles au plan économique mondial. Cette politique vigilante nous permet aujourd'hui de contenir les effets de cette crise financière mondiale en faisant face aux retombées du recul des prix du pétrole ". Encore pour le chef de l'Etat de rappeler " La maîtrise de nos équilibres financiers et économiques en cette conjoncture difficile que nous traversons actuellement à l'instar de tous les pays producteurs de pétrole, ne nous laisse d'autre choix que celui d'opter pour la rigueur dans la gestion des fonds publics et l'utilisation rationnelle de nos ressources naturelles et la poursuite et l'approfondissement des réformes économiques structurelles en cours".