Le gouvernement et ses partenaires sociaux et économiques ont été appelés par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika lors du Conseil des ministres tenu mardi dernier à jouer un rôle fondamental, c'est-à-dire de se régénérer, de procéder sans nul doute à leur " restructuration " de façon à s'adapter aux exigences de la conjoncture difficile que traverse le pays sur le plan financier en raison de la baisse de ses revenus pétroliers depuis juin 2014 et qui sont liés à la chute drastique des prix du baril de pétrole depuis. Dans ce contexte, ce trio de partenaires est invité à multiplier solidement le dialogue social, la concertation surtout que le climat socio-politique actuel obéit à des conditions particulières. C'est aussi mettre en relief une stricte politique sociale, de développement et de croissance qui s'inscrit dans la continuité et qui prend en considération l'ensemble du renouveau dont le nouveau modèle de croissance a déjà tracé les contours, les voies et les moyens. Comment évolueront les choses dans cette direction ? Comment sera fera l'amorce de ce nouveau modèle de développement et de croissance ? Comment multiplier et diversifier l'économie nationale et les investissements productifs et générateurs de richesses et d'emplois ? De multiples questions se posent. Sans contexte, les indices sont d'ordres socio-économiques, le programme présidentiel dans son essence et sa détermination demeure le point de fixation pour d'éventuelles réformes. La rente pétrolière, en raison de la crise que traverse le marché mondial des hydrocarbures, semble avoir fait son temps. Le monde économique partout se rénove et se connecte directement avec les domaines rentables, les richesses nationales. Alors assistons-nous en Algérie à une ère économique plus performante ? Du moins à une étape cruciale qui perturbe les schémas économiques classiques ? Dans tout cela, le chef de l'Etat vient de rappeler que la recherche de la compétitivité économique doit avoir son mot à dire. En effet, le modèle économique national à défaut de s'adapter à ces nouvelles exigences tant de la mondialisation que celles imposées par la crise du baril de pétrole peut s'effriter. Quoi qu'il en soit, le nouveau modèle de développement et de croissance en cours offre une solution de rechange et garantit le remède immédiat à effervescence financière, économique et sociale. Selon le communiqué qui a sanctionné la réunion du Conseil des ministres de mardi, le nouveau modèle de croissance s'appuie sur une politique budgétaire rénovée, appuyée sur une amélioration des recettes de la fiscalité ordinaire de sorte qu'elle puisse couvrir à l'horizon 2019 les dépenses de fonctionnement ainsi que les dépenses incompressibles d'équipements publics, une réduction sensible du déficit du Trésor à la même échéance, et sur une mobilisation de ressources additionnelles sur le marché financier local, à l'image de l'emprunt obligataire lancé il y a quelques semaines et, dont les résultats appréciables témoignent de la confiance des participants dans les perspectives prometteuses de l'économie nationale. La création d'un tel cadre efficient de développement doit, maintenant, permettre le lancement d'une politique ambitieuse qui doit conférer à l'économie nationale cette capacité compétitive qu'ont su développer les pays émergents. Selon les directives du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, de transformer la fonction de production, de manière radicale, pour permettre une alternative aux hydrocarbures, voire d'insérer plus efficacement l'économie algérienne dans l'économie mondiale. Le but est de diversifier l'économie nationale, jusque-là caractérisée par une situation de mono-exportation.