Dans un entretien accordé à nos confrères de L'Equipe, Frank McCourt, le nouveau patron de l'OM, détaille ses ambitions pour le club phocéen. L'investisseur américain vise très haut. Sky is the limit. Frank McCourt ne vient pas à Marseille pour faire de la figuration. Dans un entretien très offensif accordé à nos confrères de L'Equipe, le nouveau propriétaire de l'OM dévoile des ambitions assez gigantesques. S'il veut rester prudent quant au calendrier et qu'il se donne 100 jours pour façonner son organigramme et mettre en place ses idées, le but est clair : devenir l'un des tous meilleurs clubs européens. La preuve : " Mon but n°1, c'est d'être dans le top 3 de la L1 tous les ans. Le but n°2 est de gagner le championnat plus souvent qu'on ne le perd. Le but n°3, c'est de gagner la Ligue des champions." Voilà un programme clair et net qui doit trouver un certain écho auprès de supporters olympiens échaudés par la période de vaches maigres que traverse leur club depuis plusieurs saisons. Pour parvenir à ses fins, l'Américain sait qu'il est attendu sur un terrain précis : celui de l'investissement. Difficile de replacer l'OM sur l'échiquier européen sans lâcher quelques centaines de millions d'euros. Ce n'est pas avec l'effectif actuel que Marseille peut viser beaucoup plus haut. Priorité donnée aux marchés des transferts McCourt en a bien conscience et il affirme avoir l'intention d'investir "200 millions d'euros sur quatre ans" soit "plus que lors des vingt dernières années avec pour objectif de gagner le championnat", rappelle-t-il. Une coquette somme mais qui n'est en rien comparable aux investissements colossaux du PSG depuis l'arrivée de QSI. Depuis 2012, Paris a investi 526 millions d'euros rien qu'en indemnités de transferts. Les transferts, voilà ce qui sera au centre de la stratégie McCourt. C'est le secteur sur lequel le patron américain veut fournir son plus gros effort : "Je m'intéresse en priorité à ce qui parle aux fans", témoigne-t-il. Mais il ne faut pas s'attendre à un raz-de-marée façon PSG ouManchester City lors des prochains marchés des transferts. Il prévient aussi : "On ne dépensera pas plus d'argent que Barcelone ou Madrid." Comment concurrencer les meilleurs alors ? "Avec la passion, et les fans seront cruciaux." Mais, même à Marseille, la passion ne suffit pas. Sans chéquier, difficile de viser les étoiles. Or c'est bien elles que vise McCourt.