Le réalisme, le pragmatisme du message adressé à la Nation par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika à l'occasion de la commémoration du 62e anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération nationale est d'une énorme détermination politique qui va plus loin et vise à ce que le peuple puisse avoir la maîtrise de ses besoins et à se mettre au train pour surmonter les défis qui s'imposent au pays au regard de la conjoncture actuelle sur le plan national et international. Ce qui fait dire au chef de l'Etat : " La réalisation du développement économique et social à la mesure des besoins de notre population requiert un effort soutenu et demeure exposés aussi aux aléas de la conjoncture économique et géopolitique extérieure. Voilà pourquoi, le succès de cette bataille nécessite un front intérieur solide, afin d'en relever les défis multiples ". Vigilance collective A ce sujet, le président en a révèle trois en particulier. En premier lieu, il s'agit du défi de la sécurité, des personnes et des biens, sans lesquels le développement serait entravé, sinon même compromis. " L'Algérie sait pouvoir compter sur les capacités, le professionnalisme et le patriotisme de l'Armée nationale populaire, digne héritière de l'Armée de Libération nationale, ainsi que sur le potentiel et l'expérience de ses corps de sécurité, pour préserver l'intégrité du territoire et éradiquer les résidus du terrorisme de son sol ". Le président a saisi cette occasion pour un hommage appuyé aux officiers, sous-officiers et djounoud de l'Armée nationale populaire, pour leur mobilisation et leurs sacrifices au service de la Patrie. Il a également salué l'engagement et le savoir-faire des personnels des corps de sécurité qui " veillent notamment à la sécurité des citoyens et à la lutte contre les fléaux qui menacent notre société. La sécurité du pays, le recul des fléaux criminels et même la sécurité publique, sont autant de causes qui nécessitent, également, la vigilance collective, à laquelle j'appelle chaque citoyen et chaque citoyenne. Le terrorisme est un fléau en expansion dans le monde et dans notre voisinage. Les trafics d'armes et de drogues notamment, ont atteint un seuil dangereux dans notre sous-région. Notre armée et nos corps de sécurité doivent donc pouvoir compter sur l'appui des citoyens et sur le développement de l'esprit civique dans toutes nos contrées. Dans le même registre, le chef de l'Etat a abordé la question du développement économique et social. Il a précisé, " En ce domaine, et durant près de deux décennies, des efforts gigantesques ont été investis et des résultats remarquables ont été atteints. Des centaines de milliards de dollars de revenus pétroliers ont été mobilisés, notamment pour la construction des écoles, des universités, des hôpitaux, des logements, des amenées d'énergie et d'eau courante, ainsi que dans les infrastructures de base. Cette dynamique a concouru aussi au recul du chômage et à l'amélioration des conditions de vie de larges couches de la population. De plus, ces réalisations, même si elles demeurent insuffisantes au regard de l'importance des besoins, sont une affirmation palpable de l'attachement de l'Etat à la justice sociale et de la solidarité nationale ". Garanties des règles constitutionnelles En outre, la Constitution révisée au début de cette année a conforté les règles de la démocratie pluraliste, renforcé la place et les droits de l'opposition, y compris à l'intérieur du Parlement, et enrichi notre système électoral avec de nouvelles garanties de transparence et d'impartialité. C'est dans ce contexte que nous nous dirigeons vers la tenue d'élections législatives et locales, l'année prochaine, dans le cadre d'un Code électoral récemment mis à jour pour prendre en compte les nouvelles garanties de transparence édictées par la Constitution. En même temps, la mise en place de la Haute instance indépendante de surveillance des élections a été engagée afin que cette institution soit opérationnelles avant les prochaines élections législatives. En ma qualité de garant de la Constitution, je veillerai à la concrétisation et au respect de tous ces nouveaux acquis, de sorte que la démocratie accomplisse de nouvelles avancées dans notre pays, que notre peuple s'investisse plus dans le choix de ses représentants, et que les Assemblées qui en résulteront, au niveau national et local, puissent concourir davantage au succès des réformes et du développement à tous les niveaux. Certes, l'ambition de l'accès au pouvoir est la finalité du pluralisme démocratique. Cependant, le succès de la démocratie pluraliste exige la stabilité. J'appelle donc toutes nos formations politiques à concourir à la préservation de cette stabilité. C'est là une obligation pour chacun, envers le peuple source de la démocratie, et envers la Patrie unique pour tous ". Aucune autre alternative sans la stabilité du pays Partant des propos du chef de l'Etat, s'il y a un choix auquel les Algériennes et les Algériens sont sensibles, c'est bien la stabilité politique du pays, en dépit des perversions que d'aucuns veulent lui faire subir sur le terrain. Les citoyens savent dans leur écrasante majorité qu'il n'y a pas d'alternative pour le développement du pays, de la démocratie, de la paix sociale et une répartition équitable du revenu national que cette stabilité politique. Il s'agit maintenant de faire attention aux dérives pour éviter que le pluralisme politique ne consacre le sacrifice des choix fondamentaux du programme politique en vigueur et qui est suivi avec beaucoup d'attachement par le peuple. Accélérer et approfondir les réformes La nature du message présidentiel se ressent évidemment dans ces emprunts idéologiques multiples à faire valoir la mobilisation et la vigilance de tous. En effet, le président Bouteflika soucieux de consolider la Réconciliation nationale, le climat socio-politique est plus que jamais déterminé à garantir la stabilité du pays et l'émancipation de la société algérienne vers le progrès et la prospérité. Il souligne à cet effet : " C'est donc, là un motif supplémentaire d'en appeler à une mobilisation nationale pour partager l'effort que nous imposent nos difficultés financières conjoncturelles, afin de poursuivre notre processus prometteur de développement. De fait, le redressement de à notre situation économique et financière est à notre portée. Le nouveau modèle de croissance adopté récemment permettra une mise en valeur plus intense de nos riches potentialités pour bâtir une économie plus diversifiée, capable de répondre aux besoins de notre jeunesse en emplois, et à même de pérenniser nos options sociales. Il nous en appartient donc d'accélérer et d'approfondir nos réformes pour la modernisation de la gouvernance, la dynamique de l'investissement, et pour une efficacité accrue de la dépense publique, deux domaines parmi d'autres, où nous enregistrons, chaque jour déjà, des progrès prometteurs. Il nous reste également a concourir, ensemble, à la préservation de la paix sociale pour le succès de notre démarche de construction nationale ". Dans cet esprit, le chef de l'Etat a rappelé que " Le gouvernement est attelé au dialogue et la concertation avec ses partenaires économiques et sociaux. Je les invite tous ensemble à concourir à la préservation de la paix sociale. J'invite, également, les citoyens à faire preuve de discernement face aux discours populistes ou électoralistes ". Front interne uni et solide Avec ces assurances garanties par le chef de l'Etat, les partis de l'opposition qui ont sans doute ressenti les effets du message présidentiel, ce dont ils se remettent difficilement, doivent maintenant cesser leurs combats d'arrière-garde pour aller à l'essentiel. Face aux enjeux actuels, la seule alternative pour tous, pour les nationalistes, pour les démocrates attachés à la véritable démocratie, la véritable justice sociale reste la naissance d'un " front interne uni et solide " autour d'un processus dont le contenu comprendrait moins de facteurs de division, de fitna. Ce front auquel le président Bouteflika a appelé à conforter, c'est une nouvelle plateforme de travail et d'union acceptable dont il ne faudrait pas sous-estimer l'importance. C'est bien pourquoi ceux qui ont prédit prématurément l'inefficacité de la nouvelle Constitution, devraient avoir toutes les raisons de désespérer. Le moment est venu pour la société algérienne de passer à l'offensive et de s'engager dans un processus, dans une étape qui, le moins qu'on puisse dire, est décisive pour l'avenir de la nation tout entière.