Dans son message à l'occasion de la commémoration du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954, le chef de l'Etat a insisté sur la nécessité de préserver la stabilité politique, en évoquant les prochaines élections législatives. Il a souligné que la réalisation d'un développement économique et social à la mesure des besoins de notre population nécessite un front intérieur solide, afin de relever les défis multiples qui se posent à la nation, notamment la préservation de la sécurité du pays, de la paix sociale et de la stabilité politique. Pour lui, la Constitution révisée au début de cette année a conforté les règles de la démocratie pluraliste, renforcé la place et les droits de l'opposition, y compris à l'intérieur du Parlement, et enrichi notre système électoral avec de nouvelles garanties de transparence et d'impartialité. «C'est dans ce contexte que nous nous dirigeons vers la tenue d'élections législatives, puis locales, l'année prochaine, dans le cadre d'un code électoral récemment mis à jour pour prendre en compte les nouvelles garanties de transparence édictées par la Constitution. En même temps, la mise en place de la Haute instance indépendante de surveillance des élections a été engagée afin que cette institution soit opérationnelle avant les prochaines élections législatives», a-t-il affirmé. Il s'est engagé, en sa qualité de garant de la Constitution, à veiller «à la concrétisation et au respect de tous ces nouveaux acquis, de sorte que la démocratie accomplisse de nouvelles avancées dans notre pays, que notre peuple s'investisse plus dans le choix de ses représentants, et que les Assemblées qui en résulteront, au niveau national et local, puissent concourir davantage au succès des réformes et du développement à tous les niveaux». Le premier magistrat du pays explique que l'ambition de l'accès au pouvoir est la finalité du pluralisme démocratique, tout en précisant que «le succès de la démocratie pluraliste exige la stabilité». Dans ce contexte, il a appelé les partis politiques à concourir à la préservation de cette stabilité. «C'est là une obligation pour chacun, envers le peuple source de la démocratie, et envers la Patrie unique pour tous», a-t-il écrit. Evoquant le défi de la préservation de la sécurité du pays, Bouteflika a noté que l'Algérie sait pouvoir compter sur les capacités, le professionnalisme et le patriotisme de l'Armée nationale populaire ainsi que sur le potentiel et l'expérience de ses corps de sécurité, pour préserver l'intégrité du territoire et éradiquer les résidus du terrorisme de son sol. En rendant hommage aux officiers, sous-officiers et djounoud de l'ANP et aux personnels des corps de sécurité, il a indiqué que la sécurité du pays, la destruction du terrorisme, le recul des fléaux criminels et même la sécurité publique, sont autant de causes qui nécessitent la vigilance collective. «Le terrorisme est un fléau en expansion dans le monde et dans notre voisinage. Les trafics d'armes et de drogue notamment, ont atteint un seuil dangereux dans notre sous-région», a-t-il souligné, affirmant que l'Armée et les corps de sécurité doivent pouvoir compter sur l'appui des citoyens et sur le développement de l'esprit civique dans toutes nos contrées. Pour ce qui concerne la préservation de la paix sociale pour le succès de notre démarche de construction nationale, le chef de l'Etat a appelé le gouvernement et ses partenaires économiques et sociaux «à concourir à la préservation de la paix sociale» et les citoyens à faire preuve de discernement face «aux discours populistes ou électoralistes».