L'Algérie a célébré mercredi 22 mars 2017, la Journée Mondiale de l'Eau, à l'instar de l'ensemble des pays du monde. Le thème mondial retenu pour commémorer la 25ème édition de cet événement est : " Les Eaux Usées ". Plusieurs activités de sensibilisation à l'importance de préserver la ressource hydrique seront organisées à cette occasion qui s'étendra jusqu'au 23 mars. Mardi, le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelakader Ouali, a inauguré des journées de sensibilisations au niveau de la Promenade des Sablettes à Alger. A cette occasion, le ministre a mis l'accent sur l'importance de la rationalisation de l'eau, faisant remarquer que les services de l'Algérienne des Eaux et la SEAAL intervenaient "rapidement" à la détection des fuites et à la lutte contre le phénomène de raccordement anarchique. En ce qui concerne la réalisation des infrastructures du secteur, Abdelkader Ouali, précisera que "désormais, aucun projet, notamment en matière de réalisation de stations de traitement des eaux, ne sera lancé sauf si le projet compte 50 à 60 % d'équipements fabriqués localement". Le ministre qui était accompagné du wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, a précisé que la majorité des importations en équipements et pièces de rechange n'était pas conformes aux normes, ajoutant qu'il existait dans le pays des industriels capables de fabriquer des produits similaires de qualité et à moindre coût. "Nous possédons les moyens matériels et humains pour fabriquer ces équipements et tous les autres composants essentiels nécessaires à la réalisation de stations de traitement et même les pièces utilisées dans le raccordement aux réseaux d'approvisionnement en eau potable et le renouvellement des canalisations, à condition de renforcer la production nationale et promouvoir sa compétitivité dans le cadre des démarches visant la diversification de l'économie, ce qui permettra de réduire les importations", a précisé le premier responsable du secteur. Lors d'une visite à une exposition organisée à cette occasion, le ministre a appelé les entreprises publiques qui jadis fabriquaient toutes sortes d'équipements et de pièces de rechange à renouveler avec cette activité pour réduire la facture des importations. M. Ouali a fait savoir que l'activité de tous les intervenants dans le secteur en vue de mettre fin au problème de fuite se déroulait de manière acceptable à la faveur des nouveaux mécanismes mis en place et la technologie utilisée pour déterminer les points de fuite à l'effet d'y intervenir rapidement. A une question sur le taux de remplissage des barrages à travers le pays, le ministre a indiqué qu'il se situait à 72 %, soit 4,9 milliards de m3, ce qui garantit l'approvisionnement en eau potable ou en eau destinée à l'irrigation. M. Ouali a plaidé pour l'intensification des campagnes de sensibilisation à l'importance de préserver cette ressource stratégique. Le ministre a préconisé d'aménager les espaces adjacents aux barrages, aux sources et grands puits en vue de leur exploitation à des fins touristiques, en y installant des structures de loisirs et de divertissement, à l'instar du barrage de Douéra qui a vu le reboisement de 200 arbres, en attendant sa dotation de structures de divertissement. Concernant le projet d'épuration des eaux de Oued El Harrach et l'aménagement des surfaces avoisinantes, le ministre a indiqué que ledit projet sera intégralement réceptionné à la fin 2017. La capitale compte 3 stations d'épuration à Reghaia, Baraki, Beni Messous d'une capacité allant jusqu'à 3 millions équivalents habitants (éq.hab), a affirmé le Directeur d'exploitation et d'assainissement à la Société des Eaux et de l`Assainissement d`Alger (SEAAL), Reda Boudab. La station d'épuration de Zeralda devrait être opérationnelle à partir de l'été prochain, a-t-il indiqué, précisant que deux nouvelles stations seront ultérieurement réceptionnées dans la nouvelle ville de Sidi Abdallah (nord-sud) d'une capacité d'assainissement de 200 000 équivalents habitants (éq.hab) dans le but de réduire le taux de pollution des oueds et des côtes, la capitale comptant à ce jour 150 points noirs.