Les principales Bourses européennes évoluent lundi dans le désordre en début de séance avec de faibles variations, le CAC 40 parisien apparaissant toutefois pénalisé par le risque politique lié aux incertitudes entourant l'élection présidentielle française à deux semaines du premier tour. À Paris, l'indice CAC 40 cède 0,43% (23,26 points) à 5.113,02 vers 07h35 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,04% et à Londres, le FTSE gagne 0,02%%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro perd 0,26%, le FTSEurofirst 300 0,05% et le Stoxx 600 est quasiment inchangé. La plus forte hausse sectorielle en Europe est pour les ressources de base (+1,53%) avec notamment, à Londres, une hausse de 5,6% pour le géant minier BHP Billiton. Les valeurs de l'énergie (-0,36%) pèsent sur la tendance. A Paris, la plus forte baisse du CAC est pour TechnipFMC (-1,71%). L'euro recule légèrement face au dollar, autour de 1,0583, les échéances électorale en Europe, et notamment en France, pesant sur la devise unique. L'écart de rendement, ou spread, entre l'OAT française à 10 ans et le Bund allemand de même échéance s'est creusé lundi à plus de 71 points de base, son niveau le plus élevé depuis début mars. Selon un sondage Kantar Sofres One Point pour Le Figaro, LCI et RTL publié dimanche, le candidat d'extrême gauche Jean-Luc Mélenchon passe pour la première fois devant François Fillon dans les intentions de vote pour le premier tour de l'élection présidentielle qui placent toujours en tête Emmanuel Macron et Marine Le Pen. La banque d'investissement américaine Citigroup a fait savoir lundi que l'hypothèse qu'elle jugeait la plus probable pour l'élection présidentielle en France était désormais une victoire d'Emmanuel Macron et non plus de François Fillon. "Nous changeons notre scénario de base pour une victoire de Macron (probabilité de 35%)", lit-on dans la note de Citi. "Fillon est notre scénario alternatif (30%)." Au-delà de cette actualité, la prudence domine sur fond de tensions géopolitiques après les frappes américaines de la semaine dernière en Syrie et l'annonce ce week-end d'un déplacement d'un groupe aéronaval américain vers la péninsule coréenne. A Séoul, l'indice Kospi a reculé de 0,86%. La Bourse de Tokyo a clôturé en hausse de 0,71%, favorisée par le repli du yen face au dollar, celle de Shanghaï reculant de son côté de 0,5% sur fond de spéculation entourant un projet de création d'une nouvelle zone économique autour de Pékin. Sur le marché des changes, le billet vert avance de 0,2% à 111,31 yens et se maintient à un plus haut de trois semaines face à un panier de devises de référence, toujours soutenu par les déclarations, vendredi soir, de l'influent président de la Réserve fédérale de New York, William Dudley. Ce dernier a dit que la réduction par la banque centrale américaine de la taille de son bilan de 4.500 milliards de dollars (4.250 milliards d'euros) n'entraînerait qu'une "petite pause" dans la trajectoire de relèvement des taux directeurs. Ces propos ont également provoqué un relèvement des rendements obligataires américains et ont permis à Wall Street de terminer vendredi soir quasiment inchangée, en dépit des chiffres de créations d'emplois aux Etats-Unis au mois de mars ressortis nettement inférieurs aux attentes. Dans ce contexte, une intervention publique de la présidente de la Fed, Janet Yellen, lors d'un débat public juste après la fermeture de Wall Street sera très suivie par les marchés. Les tensions au Moyen-Orient dopent les cours du pétrole, qui évoluent à un plus haut d'un mois. Le baril de Brent de la mer du Nord se traite à plus de 55 dollars et le baril de brut léger américain au-delà de 52 dollars.
Les valeurs à suivre Les valeurs à suivre lundi à la Bourse de Paris et sur les places boursières en Europe, où les indices actions devraient ouvrir en légère hausse en dépit des tensions géopolitiques. * FRESENIUS a confirmé vendredi qu'il étudiait le lancement d'une offre sur le génériqueur Akorn. * L'OREAL - Goldman Sachs a annoncé lundi réduire son conseil à "neutre" sur le titre du groupe de cosmétiques, l'intermédiaire financier se disant prudent sur les perspectives du secteur des biens de consommation personnels en Europe. * AIR FRANCE-KLM - Le nombre de passagers transportés par la compagnie aérienne a progressé de 5% en mars, pour atteindre 7,6 millions sur la période, tandis que le coefficient d'occupation est resté stable (+0,1%) à 85,3%. * EUROTUNNEL a annoncé lundi une baisse de 17% de son trafic passagers de navettes en mars. * DAIMLER proposera à son personnel de sa filiale poids lourds Mercedes-Benz des départs volontaires, tentant par ce biais et par d'autres moyens de parvenir à des économies annuelles de 400 millions d'euros, a déclaré un porte-parole du groupe industriel. * STADA, le fabricant allemand de médicaments génériques, a annoncé lundi avoir décidé de se prononcer en faveur de l'offre des groupes de capital-investissement Bain Capital et Cinven de 66 euros par action, soit une valorisation de la société de 5,32 milliards d'euros. * AVIO - Le prix d'introduction du spécialiste de la propulsion de fusées, contrôlé par le fonds de capital-investissement Cinven et dont Leonardo est actionnaire, a été fixé vendredi à 12,57 euros en vue de la première cotation prévue ce lundi. * THYSSENKRUPP a annoncé vendredi son intention de réduire de 500 millions d'euros en trois ans la base de coûts de ses activités sidérurgiques européennes. * GROUPE FLO - La cotation du titre est suspendue dans l'attente d'un communiqué, a annoncé vendredi Euronext.
L'euro se stabilise face à un dollar robuste L'euro se stabilisait lundi face à un dollar prisé par les cambistes malgré les chiffres décevants de l'emploi américain publiés vendredi, qui laissent quand même présager une poursuite du resserrement monétaire aux Etats-Unis. Vers 09H00 GMT (11H00 HEC), l'euro valait 1,0587 dollar contre 1,0590 dollar vendredi vers 21H00 GMT. Vers 02H10 GMT lundi, la monnaie unique européenne est tombée à 1,0570 dollar, son niveau le plus faible en quatre semaines et demie. La monnaie unique européenne montait face à la monnaie nippone, à 117,86 yens pour un euro contre 117,65 yens vendredi. Le dollar aussi gagnait du terrain face à la devise japonaise, à 111,33 yens pour un dollar contre 111,09 yens vendredi. L'annonce vendredi de créations d'emplois aux Etats-Unis en mars bien inférieures aux attentes, avec 98.000 embauches nettes contre 180.000 embauches attendues, avait dans un premier temps pesé sur le billet vert, les cambistes craignant que ces données décevantes instillent un regain de prudence à la Réserve fédérale américaine (Fed). Mais le billet vert s'est rapidement repris, les cambistes se concentrant sur le fait que le taux de chômage est tombé en mars à 4,5%, son niveau le plus faible depuis juillet 2007, a relevé Devata Tseng, analyste chez FxPro. Pour Ipek Ozkardeskaya, analyste chez London Capital Group, les mouvements du dollar montrent que "les marchés sont plus focalisés sur la politique de resserrement de la Réserve fédérale que sur le rythme auquel les taux vont se normaliser". Une hausse des taux d'intérêt de la Fed rend le dollar plus rémunérateur et donc plus attractif pour les cambistes qui cherchent à effectuer des achats à bon compte de billets verts en prévision d'une telle action. Après une première hausse de taux en près de 10 ans fin 2015, la banque centrale américaine a relancé à la fin de l'année dernière la normalisation de sa politique monétaire et a signalé un total de trois hausses des taux d'intérêt cette année. Dans ce contexte, les cambistes attendaient lundi un discours de la présidente de la Fed Janet Yellen lundi à 20H10 GMT, en quête d'indices sur le calendrier des prochaines hausses de taux. De son côté, l'euro était sous pression du fait d'inquiétudes politiques en Europe, à moins de deux semaines du premier tour de l'élection présidentielle en France. "Avec deux des principaux candidats vus comme hostiles à l'UE (Union européenne), il y a un risque réel de voir le projet européen recevoir un nouveau choc", a souligné Tony Cross, analyste chez TopTradr. Vers 09H00 GMT, la livre britannique montait face à la monnaie unique européenne, à 85,37 pence pour un euro, comme face au dollar, à 1,2400 dollar pour une livre. La devise suisse se stabilisait face à l'euro, à 1,0684 franc suisse pour un euro, comme face au billet vert, à 1,0092 franc suisse pour un dollar. La devise chinoise se dépréciait face au dollar, à 6,9039 yuans pour un dollar contre 6,9005 yuans pour un dollar vendredi à 15H30 GMT. L'once d'or valait 1.253,80 dollars, contre 1.266,45 dollars vendredi soir.