Après des Mondiaux 2015 records, les performances des nations africaines ont baissé lors des Championnats du monde 2017 d'athlétisme, avec 28 médailles dont 10 en or à Londres contre 32 dont 12 dorées à Pékin. La Confédération africaine d'athlétisme (CAA) tirera les leçons (ou pas) de Championnats du monde 2017 plutôt mitigés, en vue de l'édition 2019 à Doha. Alors que l'Afrique avait en effet une opportunité unique de faire mieux que des Mondiaux 2015 déjà historiques, c'est l'inverse qui s'est produit aux Mondiaux 2017. A Pékin, les pays africains avaient gagné 32 médailles dont 12 en or, soit deux records. Le Kenya était en outre devenu le premier pays du continent à finir en tête du classement des nations.
Des Mondiaux de référence pour l'Afrique du Sud A Londres, le bilan est de 28 médailles dont 10 en or. Des résultats plutôt dans la lignée des éditions 2013 (30 dont 9 or) et 2011 (31 dont 10 en or). Le Kenya, deuxième des Mondiaux 2017 derrière les Etats-Unis, avec 11 podiums et 5 titres mondiaux, n'est pas à blâmer, même si les Kényans avaient fait nettement mieux il y a deux ans (16 et 7). L'Afrique du Sud est, elle, irréprochable avec 6 breloques dont 3 du plus beau métal. La nation arc-en-ciel, portée par Wayde Van Niekerk et Caster Semenya, finit pour la première fois dans le Top 3 des Championnats du monde d'athlétisme.
Où est l'Afrique centrale ? Une fois encore, les pays d'Afrique de l'Est et d'Afrique australe s'en sortent bien mieux que les autres sous-régions. Ces Mondiaux 2017 ont ainsi été très décevants pour le Maghreb, si l'on excepte la médaille d'argent du Marocain Soufiane El Bakkali. L'Afrique de l'Ouest sauve l'honneur grâce aux deux médailles d'argent de l'Ivoirienne Marie-Josée Ta Lou. Le Nigeria, notamment, est passé à côté du rendez-vous londonien. Restent les pays d'Afrique centrale. Depuis la Camerounaise Françoise Mbango en 2003, aucun(e) athlète de la sous-région ne s'est illustré aux Championnats du monde.
La Française Mélina Robert-Michon médaille de bronze au disque Il s'agit de la 5e médaille tricolore aprés les titres de Yohann Diniz (50 km marche) de Pierre-Ambroise Bosse (800 m) et de Kevin Mayer (decathlon) et le bronze de Renaud Lavillenie a la perche. Jamais la France n'avait remporté autant de médailles aux mondiaux d'athlétisme. Ce dimanche soir, la tricolore de 38 ans Melina Robert-Michon medaillee de bronze au lancer du disque, a permis aux Bleus de remporter une 5e medaille, la premiere chez les filles. Vice-championne olympique a Rio l'an passe, Melina Robert-Michon a décroché sa médaille grace a un jet a 66,21 m, dimanche soir au stade olympique de Londres. Robert-Michon avait déja décroché l'argent a Moscou en 2013. Le titre mondial est redevenu la proprieté de la Croate Sandra Perkovic, titrée en 2013 et double championne olympique (2012 et 2016), qui a remporte le concours avec un lancer a 70,31 m, devant l'Australienne Dani Stevens (69,64 m).
Bolt n'a pas de regret ! La légende du sprint Usain Bolt, retraité depuis la veille et son abandon sur crampe en finale du 4X100m, a expliqué en clôture des Mondiaux de Londres, dimanche, qu'il n'avait "aucun regret de ne pas avoir arrêté après les jeux de Rio 2016". Il a aussi confirmé dans une conférence de presse à guichets fermés que sa décision de mettre un terme à son incomparable carrière était irrémédiable. "J'ai vu trop de gens revenir et se faire humilier. Je ne pense pas qu'un mauvais championnat (médaillé de bronze au 100m) puisse changer tout ce que j'ai réalisé dans ma carrière", a estimé le Jamaïquain aux 19 médailles d'or olympiques (8) et mondiales (11). "Cela a été un mauvais championnat pour beaucoup d'athlètes et pas seulement pour moi. Il y a eu beaucoup de surprises et je ne sais pas ce qui s'est passé pour moi mais il y a toujours une explication", a consenti celui qui a dominé sans partage le sprint avant ses échecs londoniens. "Maintenant, je suis content de pouvoir me reposer. Je suis athlète depuis que j'ai dix ans et j'en ressens la nécessité. J'ai envie de voyager, m'amuser et passer un peu de temps avec mes proches", a-t-il ajouté. "Je ne sais pas précisément ce que je vais faire mais je veux aider mon sport et mon agent va voir avec Sebastian Coe (président de l'IAAF) ce que je peux faire." Interrogé sur l'avenir du sprint dans son pays, il a dit : "il y a beaucoup de talents mais ils doivent avoir le désir de devenir les meilleurs, comme j'ai eu ce désir". "J'ai toujours dit que les athlètes dopés devaient avoir une suspension à vie", a rappelé le sprinter. Usain bolt est désormais retraité, et son nom devient légende de l'athlétisme. "J'ai dit au revoir aux fans et à mon passé d'athlète. J'ai presque pleuré mais les larmes ne sont pas venues", a encore déclaré la légende au sujet de son dernier tour de piste, en marchant. En présence de Coe, ex-grand champion de demi-fond, Bolt a reçu en hommage un bout de tartan du stade olympique, sur lequel il avait gravé une partie de l'histoire de l'athlétisme aux Jeux 2012 (trois ors). Il a aussi, pour la photo de famille, embrassé ses parents, applaudi en direction du public et improvisé quelques pas de danse dans son survêtement jaune de la Jamaïque.