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Prix de l'or noir : Le pétrole termine la semaine sur une très bonne note
Publié dans Le Maghreb le 21 - 08 - 2017

Les cours du pétrole ont terminé vendredi sur une bonne note une semaine marquée par une hausse de la production américaine mais aussi une baisse des stocks de brut.
Le prix de baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, a progressé de 1,42 dollar à 48,51 dollars sur le contrat pour livraison en septembre au New York Mercantile Exchange (Nymex).
Sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a fini à 52,72 dollars, en hausse de 1,69 dollar par rapport à la veille.
Les cours du brut ont passé vendredi la majeure partie de la séance juste au-dessus de l'équilibre avant d'accélérer franchement un peu plus de deux heures avant la fin des échanges.
"Il y a eu beaucoup de liquidations de paris à la baisse", a expliqué Mike Lynch de Strategic Energy & Economic Research. "De trop nombreux investisseurs avaient parié sur un repli du marché alors que l'on avait eu un fort reflux des stocks", a-t-il détaillé.
Mercredi, le Département américain de l'Energie (DoE) a fait part d'un net recul des stocks de brut aux Etats-Unis, portant à sept le nombre de semaines consécutives de baisse.
Si cela n'a tout d'abord pas fait progresser un marché alors concentré sur une hausse hebdomadaire de la production aux Etats-Unis, cela reste perçu comme un signe semblant indiquer que l'offre tend à se réduire.
L'Opep et d'autres producteurs, dont la Russie, sont engagés depuis janvier dans une limitation de leurs extractions dont les premiers effets ont tardé à se faire ressentir.
En fin de semaine, les marchés se tournaient à nouveau vers l'Opep, qui devrait se réunir à Vienne lundi pour sa réunion mensuelle de suivi de l'accord.
"Il est difficile d'imaginer que quoi que ce soit d'exceptionnel sortira de cette réunion, qui a lieu à peine deux semaines après la réunion d'Abou Dhabi", ont reconnu les analystes de RBC CM.
"En revanche, des informations pourraient ressortir sur la situation en dehors de l'accord. L'effort diplomatique de l'Arabie saoudite envers l'Irak pourrait empêcher ce dernier de se diriger vers la sortie", ont-ils ajouté.

Puits en baisse
Sur la semaine, le WTI a perdu 0,39%. Après un net recul lundi, les cours de l'or noir ont peiné à trouver une direction franche jusqu'au fort rebond de vendredi.
Parmi les éléments nouveaux pris en compte par le marché vendredi, John Kilduff d'Again Capital, a mis en avant un dollar repartant à la baisse, qui rend mécaniquement l'or noir moins onéreux pour les acheteurs utilisant d'autres devises.
En revanche, Mike Lynch doutait que la démission de Steve Bannon, conseiller provocateur et controversé du président américain Donald Trump, puisse avoir une influence directe sur les cours de l'or noir.
Cela faisait toutefois bondir la Bourse de New York, les investisseurs anticipant que le conseiller économique en chef de la Maison Blanche et vétéran de Wall Street Gary Cohn puisse désormais avoir plus de marge de manœuvre.
Principal indicateur propre au marché du pétrole vendredi, le nombre de puits de forage en activité aux Etats-Unis s'est replié selon le décompte publié par le groupe privé Baker Hughes, qui est vu comme un baromètre avancé de la production.
Les extractions de pétrole aux Etats-Unis, notamment de pétrole de schiste, ont nettement repris depuis l'automne et s'approchent de nouveau des records atteints en 2015 en plein boom des hydrocarbures non-conventionnels.

Léger recul en Asie
Les cours du pétrole reculaient légèrement en Asie vendredi, les investisseurs ignorant la baisse des stocks de brut américain pour privilégier la hausse de la production aux Etats-Unis qui fait craindre un excès de l'offre mondiale.
Vers 04h00 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en septembre, perdait trois cents à 47,06 dollars dans les échanges électroniques en Asie.
Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en octobre, cédait également trois cents, à 51 dollars.
Les chiffres hebdomadaires du département américain de l'Energie (DoE) ont témoigné d'un recul des stocks de brut de 8,9 millions de barils la semaine dernière.
Mais ce même rapport du DoE montre que la production aux Etats-Unis a augmenté de 79.000 barils par jour sur une semaine.
Les marchés craignent que la hausse de la production américaine ne réduise à néant les efforts de rééquilibrage du cartel pétrolier de l'Opep.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et d'autres producteurs, dont la Russie, se sont engagés à limiter leur production jusqu'en mars pour faire remonter les cours.
Normalement, les chiffres sur les stocks auraient dû donner un coup de fouet aux cours mais les investisseurs ont choisi de se concentrer sur la production américaine à son plus haut niveau depuis plus de deux ans, disent les analystes.
"Le recul des stocks de brut est sans nul doute un facteur haussier. Néanmoins, le marché a choisi d'ignorer ce facteur", a déclaré Sukrit Vijayakar, analyste chez Trifecta.
"Le marché a peut-être préféré regarder du côté de hausse de la production américaine. C'est la première hausse significative après près de quatre semaines de stagnation".

Baisse bien plus marquée que prévu des stocks americains
Les stocks de pétrole brut ont enregistré une baisse bien plus marquée que prévu la semaine dernière aux Etats-Unis, tandis que la production montait, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Energie (DoE).
Lors de la semaine achevée le 11 août, les réserves commerciales de brut ont reculé de 8,9 millions de barils, pour revenir à 466,5 millions, alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur une baisse de seulement 3,4 millions de barils, selon un relevé effectué mercredi à l'ouverture à New York.
C'est la septième semaine consécutive que ces stocks baissent, ce que les investisseurs voient comme un signe que les efforts de limitation de l'offre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) commencent à porter leurs fruits.
Cette baisse annoncée mercredi est pratiquement conforme à celle anticipée par les estimations de la fédération privée American Petroleum Institute (API) la veille.
A ce niveau, les réserves commerciales de brut sont en baisse de 4,9% par rapport à la même époque de 2016 mais restent dans la moitié supérieure de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.
En pleine saison des grands déplacements en voiture pendant les vacances, les raffineries américaines tournent toujours à une cadence très élevée, fonctionnant à 96,1% de leurs capacités contre 96,3% la semaine précédente.

Hausse de la production
Les réserves d'essence ont elles stagné alors que les estimations des économistes compilées par Bloomberg prévoyaient une baisse de 900 000 barils.
Elles se sont repliées de 0,7% par rapport à la même période de l'année précédente et sont proches de la limite supérieure de la fourchette moyenne pour cette période.
Les stocks de produits distillés (fioul de chauffage, etc.) ont progressé de 700 000 barils, contre une stabilisation anticipée par les analystes interrogés par Bloomberg.
Ils sont en baisse de 3,1% par rapport à la même époque de 2016 mais restent dans la moitié supérieure de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.
Très surveillée dans un contexte d'accélération persistante de l'activité des compagnies pétrolières aux Etats-Unis depuis l'automne, la production américaine a bondi de 79 000 barils par jour, à 9,502 millions de barils par jour (mbj).
Egalement scrutés, puisqu'ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut du terminal de Cushing (Oklahoma, Sud) ont augmenté de 600 000 barils à 57,0 millions de barils.
Les importations ont quant à elles progressé de 364 000 barils par jour, à 8,126 mbj.
Toutes catégories confondues, les stocks américains de produits pétroliers ont diminué de 7,3 millions de barils.
Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les Etats-Unis ont consommé en moyenne 21,2 mbj de produits pétroliers, soit 2,0% de plus qu'à la même époque en 2016.
Pendant la même période, la demande d'essence a reculé de 0,3% et celle de produits distillés a progressé de 15,9%, dans les deux cas sur un an.
Hésitants depuis l'ouverture, les cours ne semblaient pas parvenir à trouver de direction franche après la publication de ces données: vers 15H10 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) cédait 17 cents à 47,38 dollars sur le contrat pour livraison en septembre au New York Mercantile Exchange (Nymex).


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