Si certaines sirènes se doublent aujourd'hui de la rage hystérique de n'avoir pas pu, malgré les tentatives, manœuvres, pressions, connexions avec des cercles étrangers, empêcher l'avènement de la Réconciliation nationale, le processus de renaissance nationale au lendemain de la tragédie nationale, l'hostilité qu'ils vouent encore à la stabilité du pays, son développement socio-économique, le rejet des institutions légitimes, l'animosité envers le chef de l'Etat, la rancune contre l'institution militaire qui n'a jamais dévié des prérogatives qui lui sont assignées par la Loi fondamentale du pays, la jalousie de voir l'Algérie occuper avec beaucoup d'intérêt et de prestige une place écoutée au sein de la scène internationale, se fait depuis quelques semaines au grand jour, étalée dans les médias nationaux et étrangers, en particulier sur la chaîne de télévision " El-Magharibiya ", celle dirigée par Abassi Madani, un des principaux responsables de la tragédie noire. Cette hostilité s'inscrit à présent en termes de subversion au sens propre du mot. Dès lors, certains sont complètement devenus fous, confortement installés sur " le vouloir pressant " d'aller vers l'inconnu du destin de l'Algérie et de son peuple, ils se gargarisent de rhétorique nationaliste et du principe " fort " de la démocratie sous laquelle ils se font fort de prouver qu'ils " peuvent " réussir là où l'armée coloniale et le terrorisme ont lamentablement échoué : la division de la nation algérienne et l'effacement de son unité nationale. Privés d'une adhésion populaire rassurante, privés d'une crédibilité nationale, ils se sont trouvé une autre raison de se sentir dans le maudit sentiment d'acteurs qui espèrent se " servir " de l'ANP pour la concrétisation de leurs fausses illusions. Les exemples ne manquent pas qui prouvent qu'en politique, s'en prendre à l'armée n'est jamais un signe de force. Encore moins d'intelligence. Faire la critique destructive de l'ANP, c'est plus qu'un crime, c'est une faute. Quant elle est faite délibérément, elle est significative de la dérive psychopathique de ceux qui la répandent. Ce n'est pas, il faut bien le dire, la première fois que l'institution militaire, et, à travers elle, la stabilité du pays, est la cible de ceux qu'elle dérange. Cette fois-ci, elle, dérange un noyau pur et dur, allié à la non moins pure et dure hostilité extérieure à l'Algérie L'institution militaire le dit. Elle a raison, son droit d'armée républicaine l'y autorise ; son devoir de digne héritière de la Glorieuse ALN le lui dicte. Sous cet angle, le dernier éditorial de la Revue El Djeich y est revenu à travers un ton " sévère " et avertissant à l'égard de nombreuses voix qui incitent l'ANP à sortir de son cadre républicain pour se transformer en une armée de putschistes au service d'ambitions et d'intérêts d'un groupe. On lit à cet effet dans l'éditorial de l'édition de la revue El Djeich pour le mois de septembre : le Haut commandement de l'ANP a veillé à édifier une armée moderne et puissante, constituée d'hommes qui sont enracinés à l'esprit des constantes nationales et la fidélité absolue à la patrie et à elle seule. Une armée dont les liens avec les citoyens n'ont pas cessé de se consolider et qui ont fait de nos forces armées un motif de fierté pour tous les enfants de notre peuple. Tel a été le choix unique et perspicace qui, sous la conduite d'un commandement dévoué et avec les orientations du président de la République, ont fait de l'Armée nationale populaire, une armée authentique, profondément enracinée dans cette terre sacrée, car issue d'un peuple révolutionnaire, attaché au fil des siècles à la liberté et au progrès. Oui, chaque enfant de cette grande nation est fier des éléments de son armée comme il voue un grand respect aux réalisations accomplies par cette valeureuse armée dans tous les domaines parmi lesquelles la lutte contre le terrorisme, la défense de la patrie, être aux côtés du citoyen en toutes circonstances et en tout temps, une politique de formation efficiente, une stratégie d'industrialisation judicieuse et autres grands acquis qui ont le don d'irriter certains esprits chagrins, rancuniers et revanchards. Les réalisations de notre armée et les résultats obtenus sur le terrain, ont poussé certaines plumes mercenaires à s'ériger en défenseurs du peuple, ces mêmes plumes qui, dans un passé récent, l'affublaient encore de qualificatifs méprisants et dégradants. L'édito d'El-Djeich poursuit : Des plumes qui ont touché à tous les domaines et spécialités, depuis la chariâa à l'histoire en passant par l'économie, l'astronomie et autres sciences et domaines de connaissance. Mais en constatant leur échec et devant l'incapacité de leur pensée à capter l'intérêt du public, elles ont cru bon de s'attaquer à l'ANP, pensant qu'à coups d'accusations de procès d'intention, de travestissements de la vérité, avec profusion de notions académiques rébarbatives, de citations, d'aphorismes et autres artifices de rhétorique, qu'on leur déroulera le tapis rouge, que le peuple applaudira et qu'elles entreront ainsi au panthéon de l'Histoire. Mais le citoyen algérien n'est pas dupe de leur gesticulations comme il n'a aucun besoin de tuteurs obnubilés par la course aux postes de responsabilité et qui lorsqu'ils se voient isolés, vendent leur âme au diable et mettent leur plume au service d'intérêts revanchards. A tous ceux qui, en secret, ouvertement ou implicitement, réclament l'intervention de l'armée, nous rappelons les propos du vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, lors de sa dernière visite aux 2ème et 5ème Régions militaires : " Notre armée demeurera une armée républicaine, engagée à défendre la souveraineté nationale et l'" intégrité territoriale et à préserver l'indépendance du pays. Une armée qui ne se départira pas de ses missions constitutionnelles quelles qu'en soient les conditions et circonstances".