Au terme de la 4e réunion tenue en l'absence du maréchal Khalifa Haftar, les membres du comité de haut niveau de l'Union Africaine sur la crise en Libye, ont adopté une feuille de route proposant la tenue d'un dialogue inclusif inter-libyen et le lancement en janvier 2018 du processus électoral dans ce pays. Tout sera bien si cette feuille de route de Brazzaville sera approuvée par toutes les parties impliquées dans la crise libyenne, la question qui se pose est : sera-t-elle approuvée? Cette question devra certainement trouver sa réponse dans les tous prochains jours. Dans tous les cas, celle-ci a été adoptée à l'unanimité par l'ensemble des acteurs qui ont pris part dans la capitale congolaise à la 4e réunion du comité de haut niveau mis en place par l'Union africaine (UA) pour trouver une solution politique à la crise libyenne. Le seul bémol aura été l'absence du maréchal Khalifa Haftar, du gouvernement parallèle de Benghazi. Mais pour le Chef de l'Etat Denis Sassou N'Guesso, président du comité de haut niveau de l'UA sur la Libye, cette absence n'est pas un obstacle à l'avancement des négociations. Cette feuille de route prévoit entre autres, la tenue d'un dialogue inclusif inter-libyen en décembre prochain à Addis-Abeba et le lancement en janvier 2018 du processus électoral en Libye qui débutera par un référendum constitutionnel suivi des législatives et d'une présidentielle qui sera précédée par l'installation des institutions de la transition, à une date à déterminer. Le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, pense qu'un pas décisif vient d'être posé, que la crise libyenne a trop perduré et qu'il revient aux Libyens d'y mettre un terme : Cette réunion de Brazzaville, la deuxième du genre après celle de janvier dernier, a vu la participation des présidents Jacob Zuma de l'Afrique du Sud et Mahamadou Issoufou du Niger.
Souihli exprime son "appréciation" quant aux efforts de l'Algérie Présent à l'événement, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, s'est entretenu dimanche à Brazzaville avec le président du Haut Conseil d'Etat libyen, Abderrahmane Souihli, avec lequel il a abordé les derniers développements de la situation en Libye, en marge de sa participation au 4ème sommet du Comité de Haut niveau de l'Union africaine sur la Libye, en sa qualité de représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. M. Souihli a exprimé son "appréciation" quant aux efforts de l'Algérie pour contribuer à une solution politique de la crise libyenne et a exposé les différents défis auxquels fait face son pays. Il a fait part aussi de la disponibilité du Haut Conseil d'Etat qu'il préside à entamer le dialogue à travers le mécanisme prévu par l'Accord politique pour "apporter les amendements et permettre à la Libye de dépasser l'impasse actuelle". De son côté, M. Messahel, tout en réitérant la position de l'Algérie sur la question libyenne basée sur la solution politique à travers le dialogue inclusif et la réconciliation nationale, a souligné qu'il s'agit là de "la seule voie pouvant permettre à la Libye de retrouver la paix et la stabilité". "C'est pourquoi l'Algérie a toujours œuvré à accompagner les frères libyens dans leur quête d'une solution politique, dans le cadre de l'Accord politique libyen de décembre 2017, dont la mise en œuvre consensuelle reste décisive", a-t-il ajouté.