Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine (UA) et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a affirmé samedi au Caire (Egypte) que l'Algérie avait, dès le début de la crise, intensifié ses efforts pour impulser le processus de paix et de réconciliation nationale en se tenant, à distance égale, de toutes les parties et en les encourageant sur la voie du dialogue inclusif afin de dégager un consensus autour de la transition politique dans le cadre d'un accord approuvé de tous. La déclaration de M. Messahel a été faite lors des travaux de la 10eme réunion ministérielle du mécanisme des pays voisins de la Libye. A cet effet, M. Messahel a rappelé "les contacts qui ont eu lieu récemment avec les différentes forces politiques sur la scène libyenne" et les visites effectuées en Algérie, par le président du Conseil présidentiel du gouvernement d'union nationale, Fayez al-Sarraj, le conseiller Aguila Salah, le président du Haut conseil d'Etat, Abderahmane Souihli, le Maréchal Khalifa Haftar, et plusieurs responsables et représentants des différentes obédiences politiques et personnalités libyennes influentes". Toutes ces personnalités ont exprimé leur souci de "parvenir à un consensus national qui pré- servera la souveraineté et l'inté- grité territoriale de la Libye". D'autre part, M. Messahel a appelé la communauté internationale à continuer de soutenir le processus onusien et à concentrer ses efforts afin d'unifier les Libyens et de les accompagner dans la mise en oeuvre de la solution politique sans ingérence aucune dans leurs affaires internes en faisant prévaloir l'intérêt suprême de la Libye. LA SOLUTION À LA CRISE LIBYENNE EST ENTRE LES MAINS DES LIBYENS Le ministre des Affaires maghré- bines, de l'Union Africaine (UA) et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel a, par ailleurs, affirmé samedi au Caire que la solution à la crise libyenne est entre les mains des Libyens, loin de toute ingérence étrang ère. "Nous devons tous les encourager (les Libyens) à trouver des points de convergence qui leur permettent d'aboutir à une solution à la crise à la faveur du dialogue et de la réconciliation nationale et par l'entente dans le cadre du processus onusien de règlement de la crise", a indiqué M. Messahel dans son allocution prononcée à la 10ème réunion ministérielle des pays voisins de la Libye. "On ne peut opter pour la solution militaire en tant que moyen susceptible de mettre un terme à la crise", a estimé le ministre, soulignant que le principal objectif du processus politique était de "permettre au peuple libyen d'édifier des institutions nationales fortes en Libye et à leur tête une armée libyenne unifiée, une police nationale et des organes de sécurit é". Ce qui est à même "de conforter les capacités de lutte contre le terrorisme et relever les défis politiques, économiques et sécuritaires", a-t-il dit. M. Messahel a salué la libération par les Libyens de la ville de Syrte, qui était entre les mains des terroristes, outre les victoires importantes remportées contre le terrorisme à Benghazi et dans d'autres régions de Libye". Les travaux de la 10ème réunion des ministres des Affaires étrang ères des pays voisins de la Libye ont débuté samedi matin au Caire avec la participation de Abdelkader Messahel et des ministres des Affaires étrangères de Libye, de Tunisie, d'Egypte, du Soudan, du Tchad, et du Niger. Ont pris, également, part à cette rencontre, le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la Libye, Martin Kobler, le Secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, l'Envoyé spécial de l'Union africaine (UA) en Libye, Jakaya Kikwete ainsi que des représentants d'organisations internationales. Outre l'Algérie, prennent part à la réunion du mécanisme des pays voisins de la Libye, les ministres des Affaires étrangères de Libye, de Tunisie, d'Egypte, du Soudan, du Tchad et du Niger.