A suivre la campagne électorale autour des élections locales (APC-APW), l'espace politique de propagande, la manière à travers laquelle se développe le discours de campagne, il est à se demander quelle espèce d'élus locaux peut-on espérer ? L'exercice politique menant à représenter les citoyens au sein des institutions populaires est peut-être digne, mais, à force de " délinquance ", de dérives, il se perd en incompréhension à travers un parcours sinueux qui ne va pas de pair avec la démocratie représentative ou participative. La stabilité des assemblées élues, essentiellement perçue sous son aspect politique, est remise en cause, elle est devenue pour d'aucuns élus à la pensée partisane, en mal de prestige, synonyme de totalitarisme. Elle est considérée comme une des grandes menaces pour le fonctionnement des Assemblées populaires communales (APC) et Assemblées populaires de wilaya (APW) et pour la cohésion sociale. La démocratie représentative, quand à elle, est assimilée à une façade. La haie entre élus a atteint un seuil intolérable. La multiplication des arrogances contre le climat socio-politique dans lequel baignent les municipalités a, durant tout le mandat électif qui s'achève, dépassé toutes les bornes de la tranquillité. Au niveau de certaines assemblées élues, il s'est agi d'une véritable apathie politique. Ce qui permet de dire que la représentativité populaire s'analyse comme un ensemble de règles de conduite. Ainsi visualisée, l'éthique d'un élu se rapproche de la morale et du comportement, eux-mêmes envisagés comme l'ensemble des règles d'actions et des valeurs généralement admises dans la société. Dans cette optique, l'éthique et le comportement de l'élu ont une tonalité plus philosophique que juridique. L'éthique d'un élu renvoie donc à des règles et à des critères dont la violation n'entraîne pas de sanctions publiques ciblées sur l'élu en proie à sa propre conscience. En revanche, la déontologie qui est un concept voisin de l'éthique signifie le " discours sur ce qu'il faut dire ". Elle désigne aussi l'ensemble des règles qui régissent la mission et le devoir de l'élu, les rapports avec les administrés. Dans cette perspective, le Code communal, le Code de wilaya déterminent l'ensemble des règles de la morale d'un représentant du peuple, à caractère impératif, de l'administration à l'égard des citoyens. Malheureusement, le discours de campagne véhiculé par les partis politiques est loin de répondre à ces critères qui sont parfaitement inscrits dans le processus démocratique et répondent aux aspirations citoyennes. En effet, les partis de la mouvance islamiste, le parti d'Ali Benflis suivis par d'autres micro-partis tous opposés au programme présidentiel et à qui il faut ajouter le FFS et le RCD, tronquent leur bâton religieux et démocratique contre celui de " pèlerin " politique de la propagande contre la politique socio-économique de l'Etat, préservent dans leur fulgurante ascension d'opposants et pour certains contre le " système " qui les a façonnés, tout en clamant que leurs candidats aux APC et APW sont " hommes de la gouvernance " locale. Désormais, il y a pour les citoyens-électeurs cette catégorie de niais politiques émergent à la faveur de cette échéance électorale, lesquels, pour le moins qu'on puisse dire sont dramatiquement hilarants ; Mais ce n'est pas étonnant considérant l'ambition démesurée qui les a toujours nourris. En réalité, il ne s'agit que de fourbons pour lesquels les textes et lois devraient subir des aménagements. On sait, à ce sujet, qu'il existe dans l'enceinte du champ politique des obséquieux qui observent une démarche douteuse qui répond à une allégeance dépourvue de nationalisme et de patriotisme, une autre allégeance à des " cases " étrangères, qui les manipulerait, semble-t-il, pour des raisons de déstabilisation du pays, en contrepartie du financement de leur campagne. Ces condescendants, qui occupent la place publique, les meetings et le travail de proximité pour gagner le pouvoir local font la une des médias et l'attention des chancelleries, manifestent leur rancune saisonnière en tentant de noyauter la société et les différentes phases du scrutin du 23 Novembre prochain. A suivre le discours contradictoire de campagne, connaître ses auteurs, le citoyen se trouve face à un scénario burlesque donnant de la " matière " aux médias nationaux et étrangers surtout à la chaîne de télévision " El-Maghrabia ", celle d'Abassi Madani et de ses fils, autre figure " légendaire " de la décennie noire. Face à ces politicards et à leurs candidats aux APC-APW, n'ayant inscrit aucun fait patriotique à leur crédit, si ce n'est des " représailles " quasi-quotidiennes à l'encontre de la République, ils sont en train de prouver leurs débâcles retentissantes sur la scène nationale et qui vont faire d'eux très certainement les rebuts de la politique. La société algérienne, composée de diverses sensibilités, a déjà montré par le passé et à travers les différentes consultations populaires, à ne plus s'offrir ce " politique archaïque ", ce " politique revanchard " excellant dans le camp des tentatives de manœuvres et de complots de plus en plus associés à la " contrebande " politicienne qui tente, sans jamais y parvenir, à pousser la société dans la mélasse, une bouillabaisse dont seuls des politicards détiennent la recette et en ont les ingrédients, faut-il le rappeler.