C'est peu de dire sur l'acte politique en vogue, les tirs croisés entre les différents chefs de partis politiques et l'échec d'un consensus national sur les problèmes politiques, économiques et sociaux du pays. Depuis, l'installation de la nouvelle Assemblée populaire nationale issue des élections législatives du 4 mai dernier, la classe politique en général est comme frappée d'ankylose. Comment comprendre une telle attitude ondoyante et diverse. Des politicards qui changent d'opinion, au gré du vent comme de véritables girouettes. Ce sont eux qui cirent à tout bout de champ que " rien ne va", et aucune " solution n'est proposée " par le nouveau gouvernement. Une fois, le Plan d'action du gouvernement adopté par la majorité des députés et des sénateurs, les initiatives, mesures majeures annoncées par le Premier ministre, les mêmes individus tentent de les critiquer sans arguments. C'est que tous les espoirs, les appréhensions favorables se sont envolés à travers des calculs politiciens. L'intérêt de l'activisme politique en actualité depuis quelques semaines distillé aux citoyens par les responsables partisans sans exception porte sur un même discours " effrayer " la société algérienne pour l'amener à soutenir les objectifs, les desseins de chaque formation politique en prévision des élections locales (APC-APW) prévues l'automne prochain et surtout la présidentielle de 2019. L'autre but est aussi de tenter de rompre la confiance que les citoyens commencent à placer dans le nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune. L'exemple le plus frappant vient de la seconde force politique du pays en l'occurrence le RND qui lors de son récent Conseil national s'est engagé à soutenir le nouveau gouvernement. La suite on l'a connaît le SG du RND, Ahmed Ouyahia dans ses déclarations aux médias n'a pas hésité à taquiner le plan d'action du gouvernement sur divers chapitres. A vrai dire, pour le paysage politique national, chacun sait que ce n'est que partie remise. Le mot consensus autour de l'intérêt national n'existe pas dans le dictionnaire du pluralisme politique algérien. Un paysage politique qui étonne, jalonné de fausses coalitions, d'accords de circonstance, de volte-face, de fausses sorties et qui, finalement aboutissent par lasser les plus patients des Algériens. Autrement, c'est un sentiment de dégoût qui se fait sentir et pas seulement chez les jeunes qui tardent à voir la classe politique se " politiser " au sens propre du mot. Ce qu'il y a de plus symptomatique dans ce qui se passe dans l'arène politique, c'est l'évolution même du " conflit " qui oppose les politiques les uns aux autres. Certains, en quête de sensationnel fabriquent des " brouillards " malheureusement pour eux ils se dissipent dès leur apparition grâce à la maturité et à la vigilance des citoyens qui sont décidés à ne pas reculer. Les détracteurs de l'Etat, du nouveau gouvernement ? Qu'ils se tiennent pour dit : nul ne fera barrage à la marche du renouveau national et vers son développement, avertit indirectement le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune. " Un effort particulier sera déployé en vue d'une plus grande moralisation de la vie publique. Il s'agit d'une demande pressante de nos concitoyens qui réclament plus de transparence et des garanties d'équité plus fortes dans beaucoup de domaines d'activités. A cet effet, des règles nouvelles seront mises en place pour encadrer les cas de conflits d'intérêts ceux d'incompatibilité entre activités professionnelles et électives ainsi qu'un distinguo clair à instaurer entre les sphères politiques, économiques, associatives et administratives ", (Dixit A. Tebboune). Ces nouvelles règles annoncées par M. Tebboune dont l'importance n'est plus à souligner auront un impact réel sur la vie publique, le respect de la démocratie et sur la consolidation de la cohésion nationale. Nul doute que les politiques patriotes qui comprennent les attentes du peuple algérien et qui sont soucieux de son unité et de son bien-être ne marchanderont pas leur soutien au gouvernement à faire valoir une véritable moralisation de la vie publique, voire politique. Dans le parti majoritaire en l'occurrence le FLN, députés et sénateurs ont fait entendre que l'opposition n'a pas le monopole de la " décision ". Selon le député Noureddine Harriche, le FLN est en phase de préparation d'une campagne de riposte sur le terrain. " Nous avons les énergies nécessaires pour aller jusqu'au bout de l'engagement que nous avons pris de réaliser le plan d'action du gouvernement et qui tire son essence du programme politique du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika et qui en constitue sa matrice, n'en déplaise à certains politicards de salon qui n'ont d'autres agendas que leurs intérêts personnels et égoïstes ", souligne encore le parlementaire Noureddine Harriche. Devant les deux chambres du Parlement, le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune a rappelé à certains esprits malintentionnés : " Qu'il soit clair que l'Algérie est un pays de libertés et entend le rester. Ses citoyens ont le droit de faire des affaires, de la politique ou les deux mais pas en même temps ". A travers cette précision de M. Tebboune, l'on peut se risquer à dire que les règles de la moralisation de la vie publique sont globalement acceptables. Et peut le dire, c'est la cohésion nationale qui gagne et c'est aussi le pays tout entier qui gagne, car cette démarche, cet état de fait permettent de faire l'économie d'une stagnation socio-politique qui peut accentuer les anfractuosités de la société algérienne à renouer avec son harmonie. Aussi ? la volonté affichée par M. Tebboune pour faire régner un climat politique, social et démocratique dépourvu de toute arrière-pensée politicienne est une voie ouverte devant permettre aux politiques de solder leurs comptes avec l'Histoire et se mettre ensemble pour servir l'intérêt national. Toutefois, on ne peut pas manquer de déplorer un certain discours rusé avec une propagande expresse pour pouvoir s'en servir à bons comptes. Il reste à espérer que le toilettage de la vie publique, politique et aussi économique, permettra au paysage politique de reprendre en toute sérénité ; Mais aussi, ce serait sans contexte la fin des illusions politiciennes, notamment la fin de l'impunité tant au plan politique qu'économique. Il faut donc qu'au-delà des traditionnelles passes d'armes entre l'Etat, le gouvernement et les partis politiques, tous bords confondus, les responsabilités puissent être situées et que le droit et le devoir soient dits selon la fondamentale du pays. Tout en envoyant des signaux forts et dissuasifs pour tout le monde, le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune cherche à assécher dans les cœurs les graines de la haine, de la rancune et de l'animosité en permettant aux Algériens de solder leurs comptes avec l'Histoire et se remettre ensemble dans le sens de la bonne marche du renouveau national initié par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika.