Les dernières rencontres des groupes A, B, C et D de la première phase de la Ligue des champions 2017-2018 se sont jouées ce mardi 5 décembre. Dans le groupe A, Manchester United a dominé le CSKA Moscou (2-1) et a validé sa première place, qualificative pour les huitièmes de finales. Les Anglais seront accompagnés du FC Bâle, qui a battu Benfica (2-0). Le CSKA Moscou, troisième, jouera la suite de la Ligue Europa. Dans le groupe B, le Bayern Munich a battu le PSG (3-1), mais ce sont bien les Parisiens qui terminent premiers devant les Allemands. Les deux équipes sont qualifiées. La troisième place du groupe revient au Celtic, qui disputera la Ligue Europa à partir de février. Dans le groupe C, l'Atlético de Madrid, finaliste en 2014 et en 2016, reste à quai. Les Matelassiers ont fait 1-1 à Londres contre Chelsea, qui termine deuxième du groupe derrière l'AS Rome, qui a elle battu Qarabag (1-0). L'Atlético échoue à la troisième place et est reversé en Ligue Europa. Enfin, dans le groupe D, la Juventus, finaliste en 2017, est allée chercher le succès dont elle avait besoin sur le terrain de l'Olympiakos (0-2). Les Italiens finissent à la deuxième place derrière le FC Barcelone, vainqueur du Sporting (2-0). Le club portugais, troisième, poursuivra en Ligue Europa.
Le Paris-SG bousculé mais premier du groupe Rossé 3-0 à l'aller, le Bayern Munich a pris sa revanche hier à domicile contre le Paris SG, sans parvenir à prendre la tête du groupe A, mais en rappelant aux Parisiens que, même avec Neymar et Kylian Mbappé, la Ligue des champions sera très difficile à gagner.
Une défense fébrile Deux buts inscrits rapidement par le Polonais Lewandowski (8e) et le milieu français Tolisso (37e), auteur plus tard d'un doublé (69e), des Parisiens fébriles défensivement… Il flottait dans l'Allianz Arena, le souvenir de Barcelone où Paris avait subi la saison dernière, une terrible défaite (6-1), après avoir gagné le huitième de finale aller (4-0). Le Paris-SG a pourtant déboursé plus de 400 millions d'euros cet été pour attirer son bourreau de cette soirée-là, le Brésilien Neymar, et l'étoile montante du football français, Mbappé, buteur (50e).Et de fait, les conséquences sont tout autres à Munich, puisque Paris termine la phase de poules à la première place de son groupe A, ce qui devrait maximiser ses chances d'affronter un adversaire plus accessible lors des 8e de finale. Cela lui permettra en outre de recevoir au match retour, pas comme la saison dernière. Mais quand même, face à un Bayern Munich méthodique, solide en défense et au milieu, remis d'équerre par Jupp Heynckes, le Paris-SG a pu mesurer le chemin qui lui restait à parcourir jusqu'à son objectif ultime de remporter la Ligue des champions. Ses deux pépites ont fait leur match, Mbappé notamment chauffant dès la 3e minute les gants d'Ulreich d'une frappe puissante. Il a aussi administré quelques jolis centres dont l'un a été raté par Edinson Cavani (8e). Il a surtout inscrit, de la tête (50e), un but plein d'aplomb sur un centre de Cavani au plus grand soulagement des quelque 3 800 supporters parisiens présents, et souvent plus bruyants que le stade tout entier. Voilà le gamin de bientôt 19 ans plus que jamais meilleur "teenager" avec déjà 10 buts en carrière (4 avec Paris) dans la compétition reine de clubs. Mais Paris a beaucoup souffert en défense, notamment Kurzawa face au très bon Kingsley Coman, formé par le club parisien. Il a aussi perdu sur blessure son capitaine, Thiago Silva (72e), pas toujours souverain. Déjà battus dans le froid strasbourgeois samedi (2-1), les hommes d'Unai Emery ont globalement semblé très fébriles, bien loin de la sérénité affichée depuis le début de la phase de poules qui l'a vu inscrire au total 25 buts, soit un record dans la compétition. Mais la défense bavaroise, guidée par un Mats Hummels impérial, était faite d'un autre bois que celles d'Anderlecht ou du Celtic Glasgow. Or, si Paris entend gagner dès cette saison la Ligue des champions, il lui faudra battre des équipes du même calibre que ce Bayern redevenu dangereux et toujours inspiré dans la construction de ses attaques.