La crise que vit le baril de pétrole sur le marché mondial depuis les cinq premiers mois de l'année 2014 a fini d'ériger en Algérie un nouveau modèle de croissance économique, conduisant à des stratégies de développement pour permettre la croissance et le bien-être social. Les vagues de la mondialisation, l'arriération de l'économie nationale ont finalement débouché sur un " plaidoyer " de plus en plus grandissant pour une meilleure planification du redressement économique. La démarche va être pour le gouvernement, l'outil incontesté de son plan d'action, de modernisation, les besoins essentiels, la self-relance, la nécessité de compter sur soi-même. C'est dire que la crise du pétrole, le fardeau ou le piège des importations ont soumis l'Algérie aux pressions d'urgence, l'ajustement structurel dont singulièrement l'accélération des réformes pour un même but ultime en matière de développement économique et social, autrement dit, la création de richesses, d'emplois nécessaires au bien-être des citoyens, la réduction importations.
Ambitieux objectifs L'amorce de cette stratégie vise à rendre de moins en moins l'économie nationale dépendante des hydrocarbures et des importations à travers la restructuration de la production nationale, du commerce, un meilleur climat des affaires et davantage de partenariat entre le secteur public et privé. Eu égard à ces ambitieux objectifs, l'option pour un nouveau modèle de croissance économique se veut donc comme un instrument d'encouragement à la performance en phase avec le souci d'indépendance économique et financière du pays. La ligne tracée et poursuivie étant d'accroître la production nationale, sa diversification. Une stratégie industrielle et agricole par substitution aux hydrocarbures et aux importations. Cette stratégie de substitution aux importations est déjà définie comme la " satisfaction " d'une plus grande proportion de la demande intérieure par la production locale de biens de consommation suivie d'une " remontée " progressive de la production de biens d'équipement de plus en plus élaborés et situés du processus de production. Mais le fait que ce nouveau modèle de croissance économique ait débuté dans une période où la croissance dans le monde développé ralentissait, et surtout où le chômage structurel réapparaissait, la dégringolade continue des prix du baril de pétrole, n'était évidemment pas une décision facile pour l'Etat algérien. En effet, le pays venait de sortir de la tragédie nationale et la reprise économique aurait été impensable sans la mise en place d'un réseau d'infrastructures de base, qui a connu des retards en raison de la tragédie nationale dans les années 90. De même, le développement économique ne peut être conçu sans une gestion adéquate des besoins des citoyens, en termes d'emploi, de logement, de santé, d'éducation et de services publics. De grands axes de développement économique et social contenus dans le programme présidentiel. Il fallait pencher en faveur de " l'égoïsme national ", un changement dans la hiérarchie des priorités de développement. Il s'agit notamment de la prise de conscience du rôle important que doivent jouer l'agriculture et l'industrie dans un processus de développement véritable et durable, qu'il n'est pas possible d'assurer avec la seule priorité des hydrocarbures.
Egoïsme national Dans cet esprit, " l'égoïsme national " des Algériens a toujours été de voir l'Etat algérien souverain dans ses décisions, le maintien du niveau de vie, du pouvoir d'achat. Dans un contexte d'amenuisement des ressources extérieures, préserver ce modèle a un coût qui, jusque-là, a été supporté par l'exploitation et l'exportation des hydrocarbures qui ne pourront plus, à l'avenir, garantir la pérennité de ce modèle. D'où l'insistance du discours officiel d'aller donc à la recherche de la croissance ailleurs, c'est-à-dire dans le champ économique réel où l'entreprise, publique et privée, est la clé de voûte, le moteur de la croissance. Il s'agira de jeter les bases d'un redressement économique et même financier à long terme, tout en veillant à ce que les acquis du développement économique et social soit préservés et améliorés. Mais la politique de développement durable et harmonieux a fini par imposer une conception dominante, celle de l'économie de marché afin d'aboutir à des résultats optimaux. En réalité, l'économie libérale, l'économie pure du marché et de l'ajustement a été une option pour résoudre efficacement les graves problèmes auxquels est confrontée l'économie nationale. Une option visant la performance, un meilleur taux de croissance et le développement humain. A présent le développement national est assuré dans le cadre d'une économie de marché, dont le Président Abdelaziz Bouteflika n'a de cesse de réaffirmer qu'elle ne sera ni une économie de bazar, ni un bradage de la richesse nationale, elle ne sera ni un nouveau dogme ni encore moins un slogan. " pour nous, l'économie de marché est un modèle pour obtenir plus d'efficacité et plus de rentabilité et pour accroître l'investissement dans le pays grâce à l' "appui du capital et du savoir-faire du privé national et du partenariat étranger en appui à la ressource publique ".
Ne plus dépendre des hydrocarbures La stratégie qui vise l'édification d'une économie développée et indépendante découle des acquis enregistrés au cours de ces dernières années et des enjeux à l'horizon 2030. Cette stratégie inscrite dans le nouveau modèle de croissance économique veille à la durabilité en encourageant un processus de développement qui ne dépend plus des hydrocarbures et qui est mieux adapté à l'économie nationale. Il met à profit les diverses richesses naturelles du pays de manière durable ; Il se propose également de résorber les déséquilibres internes et externes de l'économie nationale et d'assurer une croissance constante et auto-entretenue. Il vise à garantir le plein emploi et à satisfaire les besoins de première nécessité de la population par la production nationale. La réduction de la dépendance extérieure, grâce à une démarche soutenue d'intégration où les industries des biens d'équipement et la petite et moyenne entreprise, la grande, petite et moyenne industrie constitueront les éléments moteurs de la croissance, qui demeure dans cette démarche un axe directeur de sortie de la crise actuelle que traverse le pays sur le plan économique et financier.