Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, lors de la conférence qu'il a animée samedi au CIC d'Alger, a une fois de plus réitéré la position de l'Algérie en ce qui concerne la question du Sahara occidental tout en répondant au nom de l'Etat algérien aux attaques du Maroc contre l'Algérie. " L'Algérie n'a jamais caché sa solidarité avec le peuple sahraoui et son soutien à sa cause juste ", a-t-il martelé, en réponse à " certaines interprétations relayées par les médias du pays voisin concernant les passagers sahraouis qui se trouvaient à bord de l'avion qui s'est écrasé mercredi à Boufarik, et leur prétendue présence en Algérie dans le cadre d'une réunion regroupant les cadres militaires du Front Polisario ". Il a ajouté que des " milliers de Sahraouis poursuivent leurs études dans les écoles et les universités algériennes, et d'autres, reçoivent les soins nécessaires dans nos hôpitaux. Il a affirmé que la diffusion par les autorités sahraouies des noms et fonctions des victimes sahraouies du crash " est un démenti cinglant des informations relayées par les médias marocains, selon lesquelles les victimes sahraouies du crash étaient des éléments du Front Polisario qui se trouvaient en Algérie pour une réunion militaire ". Par ailleurs, M. Ouyahia a fustigé ces " attitudes irresponsables et injustifiées ", notamment en ces douloureuses circonstances, ajoutant que " même s'il y a un conflit entre le Maroc et la RASD, nous ne nous attendions nullement à une telle réaction de la part de nos frères marocains ", affirmant que " l'Algérie tient à se démarquer de telles réactions ". Il a déclaré à ce sujet que " les autorités algériennes ne cèderont pas à l'offensive médiatique marocaine ", et observant, comme ils l'ont toujours fait, la " sagesse " dans le traitement des questions internationales, en œuvrant au " développement des relations avec tous les pays, et non le contraire ". Pour le Premier ministre, "actuellement, les choses connaissent une certaine exagération, mais devrait-on se laisser entraîner dans ses spirales pour simuler des crises et donner l'écho à une thèse complètement à l'opposé de notre géographie ". De tout ce qui précède, la position de l'Algérie et son engagement à respecter le droit international est irrévocable. Et il suffit de relire le message de félicitations adressé par le Président Abdelaziz Bouteflika à son homologue sahraoui Brahim Ghali à l'occasion du 42ème anniversaire de la création de la RASD dans lequel il lui a réitéré " le soutien indéfectible de l'Algérie à la cause du peuple sahraoui et à son droit à l'autodétermination ". Cet heureux événement est "l'occasion d'évoquer les réalisations accomplies et les acquis de la République arabe sahraouie démocratique et populaire sur les plans interne et international, grâce à la volonté de son peuple vaillant et à la clairvoyance de ses dirigeants déterminés à consentir tous les sacrifices pour la réalisation du droit légitime des Sahraouis à l'autodétermination. Je saisis cette occasion pour vous féliciter ainsi que tout le peuple sahraoui, en vous réitérant le soutien indéfectible de l'Algérie à votre cause juste et au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination conformément à la légalité internationale et aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l'Union africaine. Je tiens par ailleurs à vous exprimer ma satisfaction quant à la qualité des relations algéro-sahraouies qu'il faut renforcer et consolider ensemble au service des aspirations de nos deux peuples au progrès et à la sécurité ", avait écrit le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika au président de la RASD, Brahim Ghali.