L'Algérie est un "pilier important" dans la stabilité de la région du Sahel, a indiqué jeudi à Alger le président de la Commission des Affaires étrangères (AFET) du Parlement européen, David Mc Allister. "Nous considérons, à l'Union européenne, que l'Algérie est un pilier important dans la stabilité de la région (du Sahel)", a déclaré à la presse Mc Allister au terme de son audience avec le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel. Mettant l'accent sur le renforcement de la coopération parlementaire entre l'Algérie et l'UE, Mc Allister a précisé qu'il conduisait une délégation composée de sept partis politiques et sa première halte a été la Tunisie avant de venir en Algérie. Il a, en outre, qualifié la mise en place, il y a deux années, d'un comité de coopération entre l'Assemblée populaire nationale (APN) et le Parlement européen de "grand pas", soulignant que la coopération entre l'UE et les autres pays doit inclure le volet parlementaire. De son côté, M. Messahel a considéré son entretien avec Mc Allister de "rencontre constructive" pour les deux parties, ce qui a permis d'évoquer, a-t-il dit, les relations entre l'Algérie et l'UE. "Nous avons abordé la situation en Algérie, notamment les étapes franchies depuis 1999 dans l'édification de l'Etat de droit et de la démocratie", a-t-il relevé, précisant, à ce propos, que "le mérite revient au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et à la politique de bonne gouvernance qu'il a prônée depuis son élection". Pour ce qui est de la situation dans la région, M. Messahel a indiqué que cette rencontre a permis à l'Algérie "d'apporter plus d'explications sur son approche dans la résolution les problèmes et des conflits". En ce sens, il a réaffirmé "la nécessité de résoudre les conflits par le dialogue et la réconciliation", soulignant en ce qui concerne la Libye que l'Algérie "soutient le dialogue entre les Libyens eux-mêmes, une solution dans le cadre de l'application du plan des Nations Unies, ainsi l'application de la feuille de route de l'Envoyé spécial de l'ONU en Libye, Ghassane Salamé". S'agissant du Sahara occidental, M. Messahel a affirmé que "nous sommes pour l'application de toutes les décisions et les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, comme nous soutenons l'envoyé spécial du SG des Nations Unies pour le Sahara occidental, Horst Kohler, dans les efforts qu'ils déploie", ajoutant qu'il a évoqué avec Mc Allister la situation au Sahel et la lutte antiterroriste, ainsi que la lutte contre le crime organisé et la migration clandestine. D'autre part, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a reçu jeudi à Alger, une délégation de la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen (AFET), conduite par son président, David Mc Allister, indique un communiqué des services du Premier ministre. La délégation de l'AFET effectue une visite de travail à Alger qui s'inscrit dans le cadre du dialogue interparlementaire entre l'Algérie et l'Union européenne, couronné par l'institution d'une commission parlementaire mixte, ajoute la même source. L'audience s'est déroulée en présence du ministre des Relations avec le Parlement, Mahdjoub Bedda. S'inspirer de l'expérience algérienne Tous les pays qui font face au phénomène du terrorisme "peuvent tirer des enseignements de l'expérience algérienne", a indiqué, David McAllister. "L'Algérie a vécu, il y a 20 ans, une situation très difficile et a pu relever le défi de la lutte contre le terrorisme et je pense que tous les pays qui y font face peuvent tirer des enseignements de l'expérience algérienne ", a déclaré à la presse le responsable du Parlement européen au terme de son entretien avec le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui. Il a ajouté que l'Algérie était considérée comme le "garant de la sécurité" dans la région, se disant "très heureux" de "voir enfin l'Algérie stable après toutes ces dures épreuves". M. McAllister a indiqué avoir discuté avec M. Bedoui de l'approche algérienne dans la résolution des crises et sa politique de non-ingérence, l'immigration clandestine sur laquelle "il y a un bon niveau de coopération", ajoutant avoir également évoqué les questions liées à la sécurité et à la réforme de l'administration publique. La délégation de l'AFET effectue une visite de travail à Alger dans le cadre du dialogue interparlementaire entre l'Algérie et l'UE, qui avait été couronné par l'institution d'une commission parlementaire mixte.