L'Algérie a vécu, il y a 20 ans, une situation très difficile et a pu relever le défi de la lutte contre le terrorisme C'est ce qu'a déclaré jeudi le président de la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen, David Mc Allister. L'Algérie ajoute a son statut, reconnu, de pays exportateur net de paix, celui de pilier important pour la stabilité de la région du Sahel. C'est estampillé UE. «Nous considérons, à l'Union européenne, que l'Algérie est un pilier important dans la stabilité de la région (du Sahel)», a déclaré jeudi à la presse le président de la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen, David Mc Allister à l'issue de ses discussions avec le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel. Le diplomate européen venait de la Tunisie voisine, toujours en quête de stabilité, à la tête d'une délégation au sein de laquelle figurent sept partis politiques. Sa déclaration s'apparente donc à un instantané de photo qui conforte son constat. L'Algérie, qui joue un rôle de premier plan dans la stabilité du Sahel, redouble d'efforts pour trouver une solution pacifique au conflit libyen et ne lésine pas sur les moyens pour aider la Tunisie à se reconstruire. Avant d'être investie de ces missions, elle a dû traverser, incontestablement, la période la plus périlleuse depuis son accession à l'indépendance. Celle du terrorisme islamiste qui a mis à feu et à sang le pays à tel point qu'il a failli raser les institutions de la République. A force d'une lutte implacable d'une dizaine d'années, les forces de sécurité l'ont mis à genoux. Une référence en matière de lutte antiterroriste. Le président de la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen qui a rappelé la décennie noire a appelé les pays qui sont confrontés à ce phénomène à suivre l'exemple algérien pour le combattre. «L'Algérie a vécu, il y a 20 ans, une situation très difficile et a pu relever le défi de la lutte contre le terrorisme et je pense que tous les pays qui y font face peuvent tirer des enseignements de l'expérience algérienne», a déclaré à la presse David Mc Allister au terme de son entretien avec le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Nouredine Bedoui. L'Algérie est considérée comme le garant de la sécurité dans la région», a-t-il ajouté affirmant être «très heureux de voir enfin l'Algérie stable après toutes ses dures épreuves». Il lui en fallu du chemin pour y parvenir. Une «Odyssée» brièvement retracée par le chef de la diplomatie algérienne qui a très justement mis en exergue le rôle joué par Abelaziz Bouteflika depuis sa première élection à la magistrature suprême. «Nous avons abordé la situation en Algérie, notamment les étapes franchies depuis 1999 dans l'édification de l'Etat de droit et de la démocratie», a indiqué Abdelkader Messahel, soulignant à cet effet, que «le mérite revient au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et à la politique de bonne gouvernance qu'il a prônée depuis son élection». Abdelkader Messahel a signifié par ailleurs que les échanges qu'il a eus avec le président de la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen, David Mc Allister, a offert une opportunité à l'Algérie pour «apporter plus d'explications sur son approche dans la résolution des problèmes et des conflits». Le patron de la diplomatie algérienne a réaffirmé «la nécessité de résoudre les conflits par le dialogue et la réconciliation». Concernant le conflit libyen il a souligné que l'Algérie «soutient le dialogue entre les Libyens eux-mêmes, une solution dans le cadre de l'application du plan des Nations unies, ainsi l'application de la feuille de route de l'envoyé spécial de l'ONU en Libye, Ghassane Salamé». A propos de la question sahraouie, le ministre des Affaires étrangères a affirmé à son interlocuteur européen que «nous sommes pour l'application de toutes les décisions et les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, comme nous soutenons l'envoyé spécial du SG des Nations unies pour le Sahara occidental, Horst Kohler, dans les efforts qu'ils déploie». La situation au Sahel, la lutte antiterroriste, la lutte contre le crime organisé et la migration clandestine ont aussi fait partie des préoccupations algéro-européennes. Entre Alger et Bruxelles, les relations s'affichent au beau fixe en attendant la 2ème session du dialogue stratégique Algérie-UE, qui se tiendra en octobre prochain dans la capitale algérienne.