L'Algérie produit annuellement près de 34 millions de tonnes de déchets, d'une valeur avoisinant les 40 milliards de DA, néanmoins le taux de recyclage demeure "infime", a déploré, mardi à Blida, la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fatma Zahra Zerouati. Selon les résultats d'une étude réalisée par le ministère de tutelle, "un volume de 34 millions de tonnes de déchets/an est produit en Algérie, dont 13 millions de tonnes de déchets ménagers et assimilés", a indiqué Mme Zerouati, dans son allocution d'ouverture des premières assises régionales Centre-Ouest sur l'économie circulaire. Ce volume de déchets est appelé à atteindre, d'après l'étude, les 70 millions de tonnes à l'horizon 2035. Cette situation nécessite, a-t-elle soutenu, "l'impératif d'une orientation vers l'économie circulaire, qui nous permettra, dans une première étape, la création de 100.000 postes d'emploi, dont 40.000 directs". Ainsi, la ministre a relevé "l'extrême importance conférée à l'investissement dans +cette réserve+ pour soutenir l'économie nationale hors hydrocarbures", observant que la stratégie nationale de gestion intégrée des déchets (2035) a permis d'"établir une vision économique sur la manière de valoriser cette réserve". Néanmoins, la ministre a estimé que la concrétisation de cet objectif est tributaire "d'une révision de la législation relative à la collecte et l'élimination des déchets", notamment celle concernant "la loi 19.01 datée de 2001, relative à la gestion, le contrôle et l'élimination des déchets" et ce, de façon "à l'adapter aux nouvelles exigences socio-économiques et environnementales". Evoquant le tri sélectif des déchets, Mme Zerouati a déploré "la quasi-absence de cette culture dans notre société", plaidant pour l'implication de tout un chacun, particulièrement les autorités locales, dans la diffusion de la culture du tri sélectif des déchets, qui facilite leur recyclage et valorisation". "Un taux de 50 % des déchets est recyclable", a-t-elle rappelé. Près de 400 personnalités, entre experts, académiciens, représentants de différents départements ministériels concernés, et autres opérateurs économiques et associations professionnelles, prennent part à ces premières assises régionales, appelées à être suivies par des rencontres régionales préparatoires pour les Premières assises nationales de l'économie circulaire, prévues en février prochain. Des recommandations d'importance dans la mise au point d'une feuille de route pour le développement d'une économie circulaire au plan légal et institutionnel, vont clôturer cette manifestation, devant prendre fin demain mercredi.