La direction du parc national de Chréa a engagé une vaste opération de reconstitution du cèdre de l'Atlas prévoyant le repeuplement de la région de Ghellai. La campagne, inscrite dans le cadre des objectifs du plan de gestion du parc, prévoit le repeuplement de la région de Ghellai, une zone qui constitue l'aire biologique de cette espèce, a précisé la même source. Le cèdre de l'Atlas se concentre plus particulièrement sur les sommets schisteux de la région centrale du parc national sur une superficie de 1200 ha représentant 30 % du patrimoine floristique du parc. La conservation des patrimoines naturels et le maintien de la diversité biologique figurent parmi les priorités des responsables du parc national du Chréa, dont le souci est de préserver l'ensemble des richesses naturelles du parc par la mise en place progressive d'un dispositif de conservation des nombreuses ressources en difficulté de maintien. Selon le directeur du parc, Ali Touahria, sa structure s'est fixée comme objectifs la sauvegarde des écosystèmes fragiles caractérisant son territoire et la lutte contre l'appauvrissement génétique du patrimoine du parc en assurant les conditions de mise en pérennité des potentiels phytogénétiques et zoogénétiques présents sur les sites. Dans ce vaste programme, un intérêt particulier est accordé à la dimension humaine dans la gestion des complexités des fonctionnements biologiques. Les responsables du parc estiment que le meilleur moyen d'intégrer l'homme dans la préservation de son milieu naturel réside dans "une communication éducative" véhiculée par toutes formes de vecteurs susceptibles de "transmettre le message vert et d'inter changer le savoir pour mieux construire les mentalités vertes". Le parc national de Chréa, culminant à 1500 mètres d'altitude sur l'Atlas blidéen est classé depuis 2002 réserve mondiale de la biosphère par le Conseil international de coordination du programme sur "l'homme et la biosphère" (Man and Biospher MAB), relevant de l'Unesco, rappelle-t-on. Territoire classé, regroupant une diversité biologique considérable, le parc national de Chréa rejoint le réseau mondial des réserves de la biosphère avec sa riche collection patrimoniale qui renferme plus de 1210 espèces vivantes. Le parc national de Chréa est classé du point de vue superficie, le second parc à l'échelle du territoire national après celui d'El Kala. Il constitue dans le réseau des aires protégées en Algérie, un espace de vie et d'évolution à une diversité biologique importante. Certaines espèces endémiques à l'Afrique du Nord, telles le cèdre de l'Atlas, le singe magot et autres trouvent au niveau du parc les conditions naturelles d'évolution. Il représente, par ailleurs, une réserve considérable de ressources phytogénétiques et zoogénétiques susceptibles d'assurer la pérennité du fonds génétique végétal et animal en difficulté de maintien dans l'Atlas blidéen.