Le gouvernement malien a signé, mercredi, un décret portant approbation d'une convention de concession entre le Mali et la société algérienne Sonatrach International Petroleum exploration and production Corportaion (SIPEX) portant sur le bloc 20 du bassin de Taoudeni pour la recherche, l'exploitation, le transport et le raffinage d'hydrocarbures liquides ou gazeux. Pour les autorités maliennes, la conclusion de cette convention de concession s'inscrit dans le cadre de la promotion et de la relance des activités pétrolières dans le pays que le gouvernement a engagées ces dernières années. La société SIPEX, filiale de la société pétrolière nationale Sonatrach, s'engage à réaliser sur une période initiale de 4 ans divers travaux de recherche et un forage pour un montant de 11,6 millions de dollars, soit 5,75 milliards de FCFA environ. Avec cette convention de concession portant sur le bloc 20, Sonatrach porte à six, les blocs sur lesquels elle est présente au Mali. Pour rappel, Sonatrach a déjà pris des participations dans cinq blocs sur le bassin de Taoudeni. En partenariat avec la compagnie italienne ENI, Sonatrach est engagée à hauteur de 25% dans ces cinq blocs. L'accord a été conclu avec les sociétés maliennes Baraka Mali opérations et Baraka Mali ventures (BMO et BMVL) du groupe Baraka Petroleum, qui détenait 100% des cinq blocs (1, 2, 3, 4 et 9) ainsi qu'avec la société italienne ENI, qui sera l'opérateur principal, avec 50% de participation. Le groupe Baraka gardera, quant à lui, 25% de participations. D'une superficie totale de 193 000 km⊃2;, les cinq blocs sont situés dans le bassin de Taoudenni, non loin de la frontière algérienne, où Sonatrach opère déjà avec un contrat de prospection sur le périmètre de Chenachene. Le bassin de Taoudenni est sous-exploré, avec seulement deux forages, mais les évaluations géologiques laissent présager un haut potentiel hydrocarbures dans les réservoirs de l'infracambrien et du cambro-ordovicien. Sonatrach qui opère dans des environnements similaires au bassin de Taoudenni, en Algérie et au Niger, estime que son association avec l'italien ENI sera d'un grand apport pour une exploration efficace de ces blocs. A travers cette nouvelle acquisition, la société nationale confirme sa volonté de poursuivre sa politique de développement à l'international. Dans son programme d'investissement à l'étranger d'ici à 2015, Sonatrach fait de l'Afrique une zone d'intérêt prioritaire avec l'objectif d'acquérir de nouveaux blocs d'exploration et des projets de développement de gisement. La compagnie nationale des hydrocarbures prévoit ainsi d'investir au moins 100 millions de dollars par an, sur les cinq prochaines années, dans l'exploration à l'étranger. Sa stratégie de développement à l'international repose essentiellement sur la recherche d'opportunités d'investissement. L'objectif est d'assurer une production équivalente de 120 000 b/j à l'horizon 2015, à travers les activités à l'international, dans le développement de réserves. Sonatrach est déjà présente en Libye à travers un bloc de recherches, au Niger, au Mali ; elle travaille aussi en Mauritanie et au Pérou où il y a déjà une production de gaz et de condensat. L'entreprise est également présente à Tarragone en Espagne à travers l'unité de déshydrogénation et elle a des mémorandums pour deux terminaux sur la côte Est des Etats-Unis.