Plusieurs pays ont indiqué suivre les derniers développements politiques en Algérie après l'annonce du report de l'élection présidentielle du 18 avril 2019 par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a également décidé de ne pas briguer un nouveau mandat, se félicitant de la voie du dialogue suivie pour la normalisation de la situation et la préservation de la stabilité du pays et souligné que la question est "une affaire strictement interne" de l'Algérie. Dans ce contexte, la Russie a souhaité la poursuite du règlement des problèmes que traverse l'Algérie de manière constructive à travers le dialogue national, en focalisant sur la préservation de la stabilité. "Nous souhaitons la poursuite du règlement des problèmes que traverse le pays, de manière constructive et responsable, à travers un dialogue inclusif et en focalisant sur la préservation de la stabilité et des conditions favorables au progrès à la faveur de réformes politiques, sociales et économiques dans l'intérêt de l'ensemble du peuple algérien", a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Mme Maria Zakharova. Mme Zakharova, qui s'exprimait dans une interview au quotidien économique russe "Kommersant", a affirmé que "nous considérons que ce qui se passe en Algérie est une affaire strictement interne d'un pays ami de la Russie". De son côté, le département d'Etat américain a exprimé son soutien aux efforts menés par l'Algérie pour trouver un nouveau chemin pour l'avenir basé sur le dialogue, en disant respecter le droit "des Algériens de se rassembler et d'exprimer pacifiquement leurs points de vue". "Nous soutenons les efforts en Algérie pour trouver une nouvelle voie à suivre, basée sur un dialogue qui reflète la volonté de tous les Algériens et leurs aspirations à un avenir pacifique et prospère", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Robert Palladino lors d'un presse. M. Palladino a ajouté que son pays suit de "de près les informations selon lesquelles les élections en Algérie ont été reportées et nous soutenons le droit du peuple algérien de participer à des élections libres et équitables, comme nous le faisons partout dans le monde ". Par ailleurs, les décisions du président de la République ont été également saluées par la France, qui a exprimé l'espoir d'une "nouvelle dynamique" en Algérie. "Je salue la décision du Président Bouteflika qui signe une nouvelle page dans le développement de la démocratie algérienne", a déclaré le président français, Emanuel Macron afin, a-t-il expliqué, qu'elle débouche sur une "transition d'une durée raisonnable". Pour sa part, le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a indiqué que la France "exprime l'espoir qu'une nouvelle dynamique à même de répondre aux aspirations profondes du peuple algérien puisse s'engager rapidement", réitérant l'attachement de la France "à ses liens d'amitié avec l'Algérie en formant des vœux de paix, de stabilité et de prospérité pour l'ensemble de son peuple". De son côté, la Tunisie, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, cité par l'agence TAP, a affirmé que "les affaires internes" de l'Algérie, pays voisin du grand Maghreb, "concernent les Algériens". La Tunisie "fait partie intégrante du paysage maghrébin et espère la stabilité et la réussite aux pays du voisinage", affirmant, dans le même contexte, que "les affaires internes de l'Algérie, concernent exclusivement les Algériens".