"Bâtir un pont entre tous les jeunes des pays maghrébins" semble être la préoccupation majeure de la commission ministérielle de l'Union du Maghreb arabe (UMA). Ce thème a été au centre des travaux de la 11e commission ministérielle maghrébine, chargée des ressources humaines qui se sont ouverts, hier, à Alger. Cette commission spécialisée a regroupé les ministres en charge de l'éducation des pays du Maghreb, qui se sont réunis conformément aux recommandations du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union du Maghreb arabe. Elle se veut une occasion afin de débattre les domaines relatifs à l'éducation, l'enseignement supérieur et la recherche, la formation professionnelle, la culture, l'information, la jeunesse et les sports, la santé, la justice, l'emploi, les affaires sociales et l'émigration. En effet, la rencontre d'hier a été axée sur la possibilité de bâtir un pont entre les jeunes maghrébins afin de renforcer les liens entres ces jeunes et les encourager dans la contribution dans le développement de leurs pays ainsi que leur région. De ce fait, M. Boubekeur Benbouzid ministre de l'Education nationale, en sa qualité de président de la Commission nationale des ressources humaines, a évoqué le jumelage des institutions éducatives de la région. Cette réunion permettra d'évaluer les résultats des précédentes sessions de la commission et de faire le point sur ce qui a été réalisé pour mettre en place une stratégie d'évaluation sur des bases scientifiques saines à même de mettre en oeuvre nos décisions", a souligné le ministre de l'Education nationale, M. Boubekeur Benbouzid (président de la commission nationale des ressources humaines). Cette démarche, a ajouté le ministre, passe par "l'adoption de programmes scientifiques maghrébins qui prennent en charge les préoccupations de la jeunesse maghrébine sur tous les plans". Il a à ce propos, proposé "le jumelage de certains établissements éducatifs dans nos pays afin de rapprocher les programmes pédagogiques et éducatifs et de renforcer les contacts entre les jeunes maghrébins". Après avoir mis en exergue les potentialités humaines que recèle la région du Maghreb arabe, M. Benbouzid a souligné que "l'Algérie a mobilisé et continue de mobiliser tout ce qui est à même d'apporter un plus aux ressources humaines en général et aux jeunes en particulier". Il a appelé les ministres des autres Etats maghrébins à "consentir davantage d'efforts en vue de dynamiser le processus maghrébin à travers la définition des priorités de la prochaine étape, notamment en matière de ressources humaines". Le ministre tunisien, quant à lui, a affirmé que le seul moyen de faire face aux défis imposés par la mondialisation, est d'unifier les efforts afin de permettre aux jeunes de se connaître mieux, tout en précisant que l'application des recommandations de cette institution est impérative pour la concrétisation des projets communs. Par ailleurs, l'ambassadeur du royaume chérifien en Algérie, qui a tenu à s'excuser de l'absence du ministre de l'Education nationale suite à un empêchement de dernière minute, a salué à son tour, les efforts consentis jusque-là, en suggérant la nécessité d'offrir les conditions nécessaires pour l'édification de ce pont entre les jeunes du Maghreb. De son côté, le ministre mauritanien de l'Education a souligné que la grandeur d'un pays dans une région se mesure à la compétence de ses jeunes. Le ministre libyen, président à la commission, a annoncé, par ailleurs, la tenue d'une rencontre en avril prochain pour étudier les modalités de financement de l'Académie maghrébine des sciences. Le secrétaire général de l'UMA M. El Habib Benyahia a énuméré les institutions créées dans ce cadre à savoir l'université maghrébine, l'Académie maghrébine des sciences, l'agence d'activité de la jeunesse, l'union des instituts de formation. Les travaux de la commission se sont poursuivis à huis clos pour dégager des recommandations et une plate-forme de travail pour les prochaines années. A l'ordre du jour de cette 11e session, seront traités des thèmes liés aux domaines des compétences ainsi qu'à d'autres questions d'intérêt commun, notamment l'évaluation du bilan d'activité des conseils ministériels sectoriels ad hoc chargés des dossiers d'intérêt majeur pour les chefs d'Etat de l'Union du Maghreb arabe, au regard du rôle qui leur est assigné dans le renforcement de la complémentarité maghrébine.