L'épineuse question des enfants nés dans les maquis reconnaîtra bientôt son épilogue. C'est du moins ce qu'a laissé entendre, jeudi, à Médéa, le ministre de la Solidarité nationale. Dans une déclaration à la presse, en marge de sa visite d'inspection et de travail dans la wilaya, M. Djamel Ould Abbès a fait savoir que le recours à l'identification par ADN est l'une des solutions préconisées par son ministère, ajoutant qu'un projet de loi, allant dans ce sens, est actuellement à l'étude au niveau de la chefferie du gouvernement. Ainsi donc, le processus d'identification des enfants nés dans les maquis, entamé depuis quelques mois, "progresse sur le terrain malgré le caractère spécifique et laborieux de cette opération", affirmant qu'un recensement est actuellement en cours "afin d'identifier le nombre exact des enfants en question". Interrogé sur la situation des enfants nés dans les maquis signalés par les médias, le ministre a précisé qu'une dizaine d'enfants ont été récupérés par les troupes de l'Armée nationale populaire (ANP) et confiés aussitôt à ses services qui ont procédé à leur placement au niveau des structures spécialisées relevant de son secteur. Abordant le volet relatif à la prise en charge psychologique et sociale des victimes de la tragédie nationale, il a annoncé la programmation d'une dizaine de centres à réaliser spécialisés dans le dépistage précoce de traumatismes auprès des enfants souffrant de traumatismes liés à cette période, ainsi que la mise en place d'un programme d'aide à domicile au profit des femmes au foyer. Le responsable a affirmé, par ailleurs, que l'Etat soutient "toutes les initiatives tendant à contribuer à la prise en charge des catégories vulnérables de la société" avant d'annoncer qu'une loi portant sur la protection des droits des personnes âgées viendra "prochainement" renforcer les dispositifs sociaux introduits par l'Etat.. Le ministre a révélé, par ailleurs, que les mécanismes d'aide sociale mis en place ont permis de prendre en charge pas moins de 380.000 familles démunies, en plus des sept milliards de DA débloqués par le ministère au profit de cette catégorie, au titre des cotisations à la sécurité sociale.