Arrêtés samedi après-midi par les services de sécurité algériens, Saïd Bouteflika ainsi que les généraux Toufik et Tartag ont été incarcérés ce dimanche sur décision du juge d'instruction du tribunal militaire de Blida, annonce l'ENTV se référant à un communiqué officiel. Arrêtés la veille par les services de sécurité algériens, Saïd Bouteflika ainsi que les généraux Toufik et Tartag ont été incarcérés hier sur décision du juge d'instruction du tribunal militaire de Blida, pour les chefs d'inculpation " d'atteinte à l'autorité de l'Armée " ainsi que " conspiration contre l'autorité de l'Etat ". Le frère de l'ex-président et les deux anciens patrons des services de renseignements sont poursuivis pour " atteinte à l'autorité de l'armée et complot contre l'autorité de l'Etat ", selon la même source. Les trois prévenus ont été arrêtés hier samedi par les éléments de la DGSI, une structure des services de renseignements. Par ailleurs, le site d'information TSA a précisé que le chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaïd Salah, avait auparavant appelé Toufik à cesser ses activités l'accusant publiquement de comploter contre l'armée et le mouvement populaire. Quant au général Tartag, qui a quitté son poste de chef de la Direction des services de sécurité (DSS) le jour de la démission d'Abdelaziz Bouteflika, il était considéré, selon le site, comme proche du clan présidentiel, notamment de Saïd Bouteflika. Ce dernier est accusé par Gaïd Salah d'être à la tête d'un groupe qui a confisqué le pouvoir présidentiel dans le pays. Selon le général Khaled Nezzar, Saïd Bouteflika voulait instaurer l'état d'urgence ou l'état de siège, et avait envisagé de limoger Gaïd Salah.