Le commandant des forces terrestres, le général major Saïd Chanegriha, a présidé dimanche la cérémonie de sortie de neuf nouvelles promotions d'officiers et de sous-officiers à l''Ecole supérieure d'infanterie Chahid Djelloul-Abidate de Cherchell (Tipasa). Les neuf promotions sortantes sont principalement constituées de la 51e promotion de session de perfectionnement des officiers, la 24e promotion de la session d'application des officiers, la 2ème promotion de la session d'aptitude militaire professionnelle de 2è degré formateurs, outre les 18e, 20e, 22e, 23e, 44e, 12e promotions spécialisées, entre autres, dans les sessions d'aptitude militaire professionnelle de 1er et 2e degré d'état-major, d'aptitude militaire professionnelle de 2e degré et d'aptitude militaire professionnelle de 1er degré et 2e degré. De hauts cadres de l'Armée nationale populaire (ANP), des membres de la famille révolutionnaire et des familles des élèves diplômés, au même titre que les autorités locales, ont pris part à cette cérémonie, baptisée au nom du Chahid Abdelkader Hachmane, en reconnaissance des sacrifices consentis par les héros de la Révolution nationale. La cérémonie a débuté par le passage en revue des carrés des stagiaires par le général major Chanegriha, avant une intervention du commandant de l'Ecole supérieure d'infanterie, le général Rih El Djillali, qui a assuré, dans son discours, que les élèves et les nouveaux diplômés de cet établissement militaire représentent "les dirigeants de l'avenir et les clés de la victoire". Le général Rih El Djillali a également réitéré les instructions du vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire, le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, soulignant la détermination de l'ANP à "faire face aux dangers et aux défis avec le soutien de Dieu et l'aide du peuple". Le commandant de l'Ecole supérieure d'infanterie qui a aussi mis en exergue la "qualité de la formation militaire de haut niveau dispensée aux élèves, durant tout leur cursus de formation", a affirmé que les diplômés sortants "sont parfaitement conscients des fondements de la force dont jouit l'Algérie et du contexte sécuritaire régional des enjeux auxquels elle fait face". Il n'a pas manqué de souligner en outre les initiatives de l'Algérie pour "consacrer la stabilité dans la région, où les conflits politiques sont à l'origine de troubles divers, dont l'extrémisme et le terrorisme". D'où l'appel lancé par le général Rih aux diplômés "dirigeants de l'avenir en vue de consacrer les objectifs et aspirations du Commandement de l'ANP et de protéger les visions de changement", par leur attachement aux "principes d'engagement et de fidélité" et leur "participation dans la bataille du développement et de la construction", a-t-il recommandé. Après la prestation de serment, le Commandant des forces terrestres, accompagné de cadres de l'ANP, ont procédé à la remise des grades et des diplômes aux lauréats de chaque promotion. S'en est suivie la passation de l'emblème national de l'école d'infanterie entre les promotions sortantes et celles entrantes, puis des exhibitions militaires. L'opportunité a également donné lieu à l'organisation de "portes ouvertes" axées sur les équipements et matériels de guerre du corps de l'infanterie, avant la clôture de la cérémonie par un hommage à la famille du Chahid Abdelkader Hachmane. Né à Menacer (wilaya de Tipasa) le 29 novembre 1922, le Chahid Abdelkader Hachmane fait partie des fils prodigues de l'Algérie qui ont choisi de sacrifier leur vie sur l'autel de la liberté. Il rejoignit les rangs de l'Armée de libération nationale (ALN) en 1956 à Menaceur, en s'occupant d'abord de la collecte d'informations sur les mouvements de l'ennemi colonial français, avant d'investir le terrain en participant à plusieurs opérations ayant ciblé des infrastructures économiques et autres réseaux électriques de la région. Il fut arrêté le 9 août 1959 suite à une opération d'élimination d'un traitre dans la région, avant d'être soumis, une semaine durant, aux pires tortures de l'armée coloniale française. Il fut exécuté par balle dans le marché hebdomadaire du centre-ville de Menacer devant sa famille et ses connaissances.