Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Kamel Beldjoud, a affirmé mardi à Alger, qu'"il n'y aura pas de révision" des prix des Logements promotionnels publics (LPP), fixés par un décret exécutif, tout comme les autres formules. Dans une déclaration à la presse au terme d'une réunion avec les directeurs de l'habitat des wilayas des Hauts-Plateaux et du Sud (29 wilayas), M. Beldjoud a précisé au sujet de la demande de révision des prix par les souscripteurs du LPP qu"'il n'y aura pas de révision", ajoutant avoir "reçu des représentants de ces souscripteurs et que la question a été examinée avec eux". Le ministre a invité d'ailleurs les souscripteurs de la formule LPP à se rapprocher des services de l'Entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI) pour s'acquitter des tranches dues et lui permettre ainsi de finaliser les procédures requises. "Nous ne pouvons pas résilier un marché avec les entrepreneurs des années après le lancement des projets", a-t-il déclaré ajoutant que "la révision des prix de ces logements entraînerait l'arrêt par les entrepreneurs de la réalisation de tous les projets de cette formule". Rappelant que ces prix ont été arrêtés suivant le décret exécutif fixant les prix des formules de logement, il a expliqué qu'il ne peut pas être modifié et que les contrats signés dans ce cadre ne peuvent être résiliés. A une question sur les doléances des souscripteurs sur la qualité de la réalisation, le ministre a fait état de l'installation de plusieurs commissions de contrôle en charge du suivi des travaux des entreprises de réalisation. Pour ce qui est de la demande des souscripteurs du LPP à retirer leurs noms du Fichier national du logement, M. Beldjoud a répondu que ce fichier était, depuis des années, une revendication populaire et qu'il n'était pas possible d'en radier les bénéficiaires de cette formule. Le programme LPP inclus plus de 43.000 unités, dont 10.000 ont été distribuées et 1.000 devront l'être la semaine prochaine alors que 4.600 unités seront fins prêtes les mois prochains. Par ailleurs et en réponse à une question sur "la lenteur" de la cadence de réalisation des logements de l'Agence nationale de l'amélioration et du développement du logement (AADL), le ministre a indiqué que le problème se posait uniquement pour la wilaya d'Alger, ajoutant que pour les autres wilayas les projets avançaient à "un bon rythme". S'agissant de l'AADL toujours et de l'examen des recours M. Beldjoud a déclaré que son département "n'était pas un ministère de recours", précisant que ces dossiers sont soumis à des organismes en charge de leur étude, chacun en ce qui le concerne. L'AADL examine tous les dossiers et de "manière régulière". "Le ministère a reçu les souscripteurs AADL pour écouter leurs préoccupations et ils ont été orientés vers le site de l'Agence à l'effet de suivre toutes les instructions y figurant", a-t-il dit, dans ce sens, assurant que le programme AADL 1 sera achevé complètement en septembre prochain afin de se consacrer par la suite aux dossiers de l'AADL 2. Pour ce qui est des locaux implantés dans les cités AADL, le ministre a indiqué que l'Etat avait pris la décision de mettre tous ces locaux, relevant des OPGI, à la disposition des jeunes, par le biais des commissions présidées par le wali. Ces locaux ont fait l'objet d'une étude pour déterminer les activités qui peuvent leur être appropriées avant de les mettre à la disposition des jeunes, a-t-il dit. Pour ce qui est de la formule du Logement promotionnel aidé (LPA), M. Beldjoudi a fait savoir que des assiettes ont été retenues pour la réalisation de 5.000 unités de logement dans la wilaya d'Alger, ajoutant que toutes les wilayas avaient reçu leur quota, y compris la capitale et que les listes y afférentes au niveau des communes, seront préparées, les jours à venir. Pour rappel, cette formule a été ouverte, en 2018, pour la couche moyenne et les citoyens qui n'ont pu souscrire à d'autres formules. Elle s'adresse, ainsi, aux citoyens dont le revenu se situe entre 0 et 6 fois le Salaire national minimum garanti (SNMG). Selon le ministère, le programme LPA prévoit 70 000 unités, à travers le pays, et peut être revu à la hausse, en fonction de l'état d'avancement des projets.