En août dernier naissait la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l'imam Mamoud Dicko (CMAS). Il avait lui-même en qualité de " parrain " participé au lancement des activités de la coordination qui se veut un mouvement politique. Depuis ce week-end, la CMAS a commencé l'installation de ses structures dans les six communes de Bamako, avec un objectif : participer aux prochaines élections législatives. La coordination des mouvements associations et sympathisants, la CMAS de l'imam Mahmoud Dicko, poursuit dans la capitale, avant l'intérieur du pays, son implantation avec un objectif affiché : participer aux prochaines élections législatives dont la date officielle n'est pas encore connue. " Nous sommes en train de structurer ce mouvement, explique à RFI Issa Kaou Djime, coordinateur et porte-parole de la CMAS, proche de l'imam Dicko. Nous avons dit clairement que c'est un mouvement politique et un mouvement politique, ce sont des ambitions politiques. Nous espérons avoir des candidats sur des listes, avec des partis politiques qui partagent nos valeurs ". Le positionnement politique de la CMAS : ni opposition, ni majorité. Mais elle critique " la mauvaise gouvernance ". Avant d'officialiser, elle sera également présente au rendez-vous lors de la présidentielle malienne de 2023. " L'objectif c'est vraiment d'aller à la conquête du pouvoir, poursuit Issa Kaou Djime. Nous, héritiers politiques de l'imam Dicko, nous allons aux élections présidentielles ". Le signal est désormais clair : l'influent Imam Dicko et ses partisans font un pas de plus sur la scène politique malienne, avec beaucoup d'ambition. De plus en plus de jeunes intellectuels maliens prennent la carte de la CMAS qui se présente comme la troisième voie pour sortir le Mali de la crise.